Spark Club, un nom – un peu barbare – pour une pratique sportive… surprenante… Un indice ? Si vous lisez ces lignes en buvant un thé, attention de ne pas vous brûler ! Ambiance chaleureuse garantie…
Par Léa Borie, Extrait de Women Sports magazine n°37 – juillet-août-septembre 2025

A la terrasse d’un café avec vue sur la Tour Eiffel, deux connaissances parisiennes me glissent à l’oreille, à propos de mon prochain test sportif : “Le sport en sauna infrarouge ? Toute instagrameuse qui se respecte l’a testé aux US !” OK, alors allons-y ! Après le Yoga Wall ou encore l’hypno-rando testés, pour un précédent numéro de Women Sports, à vrai dire, plus grand chose ne me fait peur !
C’est non loin du Trocadéro qu’a ouvert il y a peu une salle d’un nouveau genre. Pour la centaine d’heureux élus, le système de reconnaissance faciale leur ouvre les portes H24 7j/7 (après dépôt de dossier, c’est du sérieux !). Ici, pas de grosses machines dont on ignore le fonctionnement, ou de coachs haut perchés sur les estrades avec leur micro, mais des petites boîtes en bois, à la manière des saunas.
Un planning établi à l’avance permet de savoir quel cours en vidéo a lieu à quelle heure et dans quel sauna. Je démarre avec le vélo, pour me mettre en jambes. Dans cette box, trois places chauffées à 40°C et une coach à l’écran qui m’embarque direct pour l’échauffement. Axé endurance, il alterne posture assise et en danseuse. Je tiens plutôt bien la cadence, mais au bout de 5 minutes déjà, je sens perler dans mon dos. Passées les 10 minutes, les perles roulent. Peu classe nous direz-vous, mais autant vous prévenir tout de suite : l’endroit est fait pour les personnes qui aiment transpirer. Et j’ai été servie. Le pire, c’est que j’en redemande ! Après 15 minutes d’efforts, je me sens d’enchaîner : le rameur, c’est par où ?
On tient la cadence !
Je m’installe dans une deuxième “petite boîte en bois” de sauna infrarouge (appelée aussi sauna japonais). Et alors là, soyons honnêtes, même en réduisant la difficulté à l’aide de la molette sur la machine, je peine à être en rythme avec la coach qui montre les mouvements à l’écran. Pour autant, je ne lâche rien. Coudes vers le bas, paumes de mains tournées. Les abdos et les jambes ne sont pas en reste !
Qu’est-ce que ça fait du bien de sortir de la pièce chauffée ! Je récupère dans le hall, à l’aide d’une serviette humide fraîche sentant bon la menthe. Pour le cardio, j’ai vu, j’ai vaincu.
Et sur un effort plus profond, avec une température plus élevée ? Cap sur le pilates burn (une version un peu plus corsée du pilates “classique” dit pilates restauratif. Elle comprend des options de Matwork 3 – niveau élevé). Cette fois, on part sur 25 minutes de pratique, et une température à 50°C. Ici, le plus dur sera de tenir le rythme des inspire/expire qu’impose le pilates malgré la chaleur.
À la TV sur tous les cours, ce sont des coachs sportifs connus pour leur expertise dans la capitale. Vivement l’arrivée d’autres pratiques dans le futur, peut-être de la danse ? Dans l’immédiat, j’avais aussi le choix avec le yoga, mais là, je crois que ça suffit pour aujourd’hui. Apportez-moi du frais !
Après tous ces efforts, rien de tel qu’une bonne douche. Clin d’œil à tous les produits à dispo dans les vestiaires, 100 % cocooning. On en a bien besoin ! Encore chaud après ? Normal, et c’est tant mieux : le corps continue de brûler des calories. On appelle ça la post-combustion ! Et ça dure comme ça pendant bien une heure, à la manière des bouffées de chaleur, mais version sport.
Un concept tout droit venu des États-Unis
Le concept Spark Club est inspiré des Etats-Unis. Là-bas, le “Hot Works”, un peu plus bas de gamme, connaît un succès retentissant. Il est dispensé dans 700 salles. «On a aussi ce type de pratique sportive à l’INSEP, avec la thermo-training room, pour la récupération ou pour la sèche, notamment en judo», précise le cofondateur de Spark Club, Toni Paignant.
La différence avec un sauna classique ? Le sauna infrarouge invite non pas à perdre de l’eau mais de la graisse, car il stimule la lipolyse. En effet, Toni nous explique que la « fonte » des graisses s’active quand les cellules sont gorgées d’eau. Par ailleurs, le créateur du concept parisien souffre de spondylarthrite ankylosante. Il avait remarqué que le sport sous une certaine chaleur le soulageait et souhaitait créer ce lieu-là pour qu’un plus grand nombre bénéficient des bienfaits.
Cette salle de sport pas comme les autres concentre sur 155 m2 quatre saunas sportifs. Le responsable entend rendre le sport plus accessible, à la manière d’un hôtel équipé d’une salle de sport, où on a accès aux machines en illimité à toute heure. Remettre les gens au sport, ça veut dire aussi ne pas mordre sur leur temps. Pour ceux qui n’ont pas envie de passer deux heures à la salle à répéter des exos, Spark Club concentre ses efforts sur des cours de 15 à 25 minutes selon la pratique, pour une efficacité qui se veut égale.
Pour en avoir plus : sparkclub.com