Saint-Quentin-en-Yvelines a accueilli les championnats de France de BMX Freestyle : « c’est important de s’inscrire dans ce genre de dispositif jeune »

Les Championnats de France de BMX FREESTYLE ont débarqué au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines pour la première fois cette année, les 9 et 10 décembre. Un événement une nouvelle fois couronné de succès, et qui a fait la fierté de Laurent Mazaury, vice-président de en charge des JOP et des sports, et des 12 communes de SQY. Entretien.

Pourquoi c’était important pour Saint-Quentin en Yvelines d’accueillir cet événement ? 

Là encore, on a notre stadium de BMX qui a été conçu pour les épreuves à l’origine des Jeux Olympiques de Paris 2012, qui ont finalement eu lieu à Londres. On a un stadium de BMX qui est prêt, qui est présent, qui est remis en permanence au goût du jour. Le BMX, c’est que les parcours sont requalifiés en fonction de l’évolution des champions eux-mêmes et donc à chaque fois, on réinvestit sur le BMX pour faire évoluer tel virage, tel angle, telle pente, etc. Et on a continué de le faire avec des investissements qui sont quand même assez lourds pour l’agglomération soutenue par les 12 communes. 

Le deuxième aspect, c’est que c’est un écrin en cœur de ville, en cœur de ville des 12 communes. Quand je dis au cœur, on ne peut pas être plus au milieu. Avec l’île de loisirs, il est au cœur des 12 communes. Et un petit peu comme pourrait l’être la breakdance ou ce genre de sport très moderne, en cœur de ville, c’est aujourd’hui quasiment du street sport. C’est-à-dire qu’il est intégré dans les pratiques urbaines du sport, tout en étant en même temps une pratique de plein air. 

Il faut s’inscrire dans ce genre de dispositif jeune. C’est l’un des marchepieds de l’entrée à une pratique sportive urbaine du quotidien à proximité des lieux d’habitation et qui, en même temps, magnifie les vertus du sport. Donc notre stadium, il est au cœur de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il est ouvert à la population en termes de pratique de sport. Du plus jeune au moins jeune.

C’est justement une pratique très jeune… 

On est jeune. On a une population qui est très jeune et très experte. On est sur des sports qui sont pourtant traditionnels. Vélo, golf, on va dire que c’est des vieux sports. Mais c’est des vieux sports qui sont pratiqués par des jeunes aujourd’hui et par des gens dynamiques. Accueillir le BMX à SQY, c’est juste montrer que ce sport urbain, ce sport du quotidien démontre à la fois la jeunesse de la population et le rajeunissement d’une population qui se renouvelle en permanence. On est probablement une agglomération avec nos trois collègues ex-ville nouvelle, la plus réussie, la banlieue. Et quand je dis la banlieue, ce n’est pas la banlieue bannie à une lieu. C’est la banlieue qui tourne vers le futur. C’est le plateau de Saclay. C’est des universités. C’est un pôle d’entreprise dynamique et innovante. Et a priori, l’innovation, elle est plus jeune qu’ancienne. Donc notre sport, il est à la fois innovant, il est à la fois jeune, mais en même temps, il vient du passé, mais il tourne vers l’avenir. C’est une longue chaîne intemporelle, le sport.

Comment, en accueillant ce genre d’événements, on peut initier les jeunes sportives et sportif à le pratique ?

C’est la politique sportive de Saint-Quentin-en-Yvelines de toujours. C’est de considérer que la pratique du haut niveau masculin-féminin ne fait volontairement aucune différence. Vous savez que dans les critères d’attribution de notre soutien financier à la pratique sportive, on a des critères spécifiques sur le sport féminin. C’est-à-dire que nous aidons particulièrement les clubs et les associations qui portent l’ouverture du sport au plus grand nombre, y compris au public qui en sont éloignés et entre autres le public féminin dans des quartiers qui parfois sont en politique prioritaire de la ville, sur lequel on insiste beaucoup. 

Pour autant, on a toujours considéré que le fait d’avoir et de soutenir le sport de haut niveau n’avait qu’un seul objectif qui était celui de l’emblème et du fait de s’identifier pour l’ensemble de la population, pas que les femmes, pas que les jeunes, pas que les gens qui souhaitaient du sport. Mais pour nous tous, on a besoin d’idole pour avoir envie de le faire. Il nous faut des grands sportifs pour s’identifier et se rapprocher de toutes ces gens qui pratiquent ce sport en haut niveau. Donc pour nous, l’emblème du sport de haut niveau n’a qu’une seule vertu, c’est celui de pousser le maximum de notre population d’où qu’elle vienne, quelle que soit sa culture, quelle que soit son origine géographique, sa religion, son sexe, peu importe. Ce qu’il faut, c’est que le sport soit une pratique du sport santé, du sport pour tous, de l’ouverture, de savoir se challenger, de savoir respecter les règles, respecter l’arbitre, respecter l’adversaire, avoir une volonté de savoir rebondir sur un échec.

Le sport, il y a un champion pour 90% qui échoue, ce qui nous intéresse, bien sûr c’est le champion, mais ce champion va donner envie aux 90 autres de le pratiquer. C’est pour ça que pour les femmes, peu importe quoi en fait, nous ce que l’on veut c’est des emblèmes pour tirer tout le monde vers la pratique du sport, pour la partie santé, mais également cette partie philosophique du goût de l’effort et aussi de l’intégration par le sport qui est fondamentale sur un territoire comme le nôtre. 

Notre volonté à nous, Saint-Quentin, l’objet pour lequel on dépense de l’argent public, c’est d’emmener toute la population vers tout ce que tirent les valeurs du sport, comme les valeurs de la culture d’ailleurs. 

Quel bilan retenez-vous du coup de ces championnats de France de BMX ? 

Tout d’abord je retiens un taux de participation et d’engagement et de présence de la population qui est exceptionnel, un taux de remplissage qui est de 100%. Si on avait eu 25 ou 30 % de billets de plus, les gens seraient venus. Premier sujet. Deuxième sujet, je retiens également l’engagement de ceux qui pratiquent le BMX de venir à Saint-Quentin, ce qui prouve la qualité des infrastructures et de l’accueil des collaborateurs et j’insiste vraiment de tissus de bénévoles qui sont là pour accompagner toutes ces opérations liées au vélo et au golf sur Saint-Quentin. Ce sont des gens passionnés. Ils sont toujours là et ce sont nos habitants, ce sont nos Saint-Quentinois. Quel que soit leur niveau d’engagement, ils sont présents. 

Après, troisième niveau, c’est évidemment un bénéfice aussi d’image, ça prouve le savoir-faire de Saint-Quentin, ça prouve la qualité des habitants, des entreprises de Saint-Quentin et des services pour accueillir au nom de nos douze communes, j’insiste vraiment là-dessus. Saint-Quentin ça n’existe pas, c’est le nom des douze communes. Et je reviens sur mon jeu de mots, c’est douze communes ou c’est douze comme une seule commune, douze comme une, c’est vraiment l’idée. Et ça c’est transpartisan, peu importe la droite, la gauche, le centre, on s’en fiche. Là on est vraiment, on touche des élus locaux qui veulent que leur population soit au plus près du sport, au plus près des valeurs.

Ce sont des sports verts, ce sont des sports écologiques, ce sont des sports en extérieur, ce sont des scores qui se pratiquent aussi bien en équipe qu’en individuel. Ces notions de fraternité sont hyper importantes, et c’est ce qu’on défend à SQY, c’est faire progresser chacun de nos habitants pour tous gagner ensemble. 

SQY a aussi pour slogan « Terre d’innovation ». Est-ce important pour vous d’être un terrain de jeu multidisciplinaire ? 

C’est important pour nous d’injecter de l’innovation dans l’ensemble de ces pratiques sportives. Sur la partie du vélo, si je reprends ce qui se passe au Vélodrome, et c’était le cas de l’UCI Track Champion League, vous avez eu un ensemble d’éléments liés au mapping, certes l’animation de la piste, mais également où sont les différents coureurs, comment ils se positionnent, comment je peux le voir en temps réel, comment sont les expériences immersives, et là typiquement sur l’UCI Track Champion League, on le voit, et on voit tout l’intérêt d’avoir également de la 5G dans le Vélodrome. Le but c’est l’expérience du spectateur, l’expérience immersive, le plaisir en réalité que j’en retrouve et la passion que ça va générer. 

Un mot pour conclure ? 

Vive le sport à Saint-Quentin-en-Yvelines !