C’était à Tunis, du 5 au 9 octobre, que se sont déroulées les formations « Féminisation » et « Officiels » du programme HAVOBA. Un programme soutenu par l’Agence Française de Développement et la Fondation du sport français, qui réunit la France, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin, la Tunisie et le Maroc autour d’un même objectif : faire du sport un levier d’égalité et de coopération. Nous avons rencontré Marie Hoël, formatrice au sein de la Fédération Française de BasketBall et pilote de la composante « féminisation » du projet.

Pouvez-vous rappeler ce qu’est le programme HAVOBA et en quoi il se distingue dans son approche ?
Le programme HAVOBA est né d’un partenariat entre trois disciplines : le handball, le volley-ball et le basket-ball. L’objectif est clair : lutter contre les inégalités dans le sport et accompagner les fédérations africaines dans une démarche inclusive. Ce programme repose vraiment sur la co-construction. Nous travaillons avec des référents par sport dans chaque pays. En tant que pilote de la composante féminisation, je forme un binôme avec Sylvie Pascal-Lagarrigue, du handball. Notre priorité, c’est de partir des besoins exprimés par le terrain. Les référents, souvent des femmes, nous transmettent leurs réalités, et nous adaptons nos outils pour qu’ils soient concrets et utiles. On échange en amont, pour garantir que le contenu des formations colle à leurs attentes.
Vous revenez de Tunisie, où les formations HAVOBA viennent de se tenir. Qu’est-ce qui vous a le plus marquée pendant cette étape ?
Cette expérience a été, une fois de plus, très enrichissante. Nous avons rencontré des personnes profondément engagées, inspirantes même. Très vite, elles ont proposé d’unir les trois fédérations tunisiennes afin de rencontrer le ministère des Sports sur la question de la féminisation. Cela montre une vraie volonté d’agir ensemble. Des projets très concrets ont été présentés par les participants, et les échanges ont permis de les enrichir. C’est ce que j’aime dans HAVOBA : la coopération réelle, pas juste des mots. Sur le terrain, on sent une énergie partagée, un désir de bâtir ensemble.
« Osons ! », ce mot revient souvent dans votre discours. Comment imaginez-vous la suite du programme ?
J’espère sincèrement qu’HAVOBA poursuivra dans cette dynamique collective. Nous voulons consolider les liens créés avec les six pays du programme, pérenniser les actions et évaluer leur impact. Le slogan que nous répétons souvent, c’est justement “OSONS !”. Pour avancer, nous avons besoin que les hommes aussi s’impliquent et portent ces messages. Il y en a déjà de très engagés, et nous espérons en voir davantage. L’objectif, c’est que chaque jeune fille puisse pratiquer, s’épanouir et grandir à travers le sport. Et que chaque femme puisse occuper des postes à responsabilité, visibles, inspirants. C’est une question d’équilibre, de confiance, et d’exemple.










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