En début d’année, Women Sports a lancé un défi de taille à Marine Costabadie : courir le semi-marathon de Paris ! Malgré l’ampleur de la performance, il n’a pas fallu longtemps à cette sportive émérite pour accepter le challenge. Connue du grand public pour présenter le multiplex des courses hippiques du jeudi au dimanche sur la chaîne Équidia, l’ancienne Miss de 41 ans, maman de deux enfants, est partie à l’aventure sous le dossard Women Sports / Bavaria 0.0% (marque de bières sans alcool et fournisseur officiel de l’événement). Elle nous raconte sa course, le 10 mars dernier, dans les rues de la capitale.
Par Floriane Cantoro
Extrait du magazine WOMEN SPORTS N.12 d’avril-mai-juin 2019
Contexte préliminaire
Lorsque nous contactons Marine Costabadie pour lui lancer le défi de courir le semi-marathon de Paris, nous sommes fin janvier 2019. La belle animatrice de 41 ans, qui officie du jeudi au dimanche sur la chaîne Équidia, est en pleine reprise du sport après une seconde grossesse et la contraction, il y a trois ans, de la maladie de Lyme [ndlr, maladie infectieuse transmise par une piqûre de tique qui touche plusieurs organes, la peau et le système nerveux]. Cela fait six mois que cette ancienne gymnaste de bon niveau renoue avec le plaisir de l’activité physique. Elle a repris la course à pied, une discipline découverte et adoptée lors de son premier raid multi-sports sur l’île de la Réunion (2002) et suit un cours de biking en salle une fois par semaine. Après s’être officiellement relancée sur le Raid La Saharienne en novembre dernier, ce semi-marathon sous les couleurs de Women Sports et de Bavaria 0.0% tombe donc à pic pour Marine qui souhaitait se challenger de nouveau. Un enjeu de taille car, si elle collectionne une dizaine de raids à son palmarès, elle n’a encore jamais fait de course sur bitume, ni participé à un événement qui rassemble autant de monde que l’Harmonie Mutuelle semi-marathon de Paris. Ni une, ni deux, notre ancienne Miss (2e dauphine d’Élodie Gossuin en 2001) se lance dans sa préparation physique… et mentale ! Elle télécharge une application pour programmer ses sorties running et, pendant un mois et demi, tâchera de s’entraîner au mieux pour cette première course sur la mythique distance de 21,097 km.
08h30
Le crachin et les nuages annoncent une matinée difficile pour les valeureux sportifs qui, dans quelques minutes, prendront le départ du semi-marathon de Paris. Nous retrouvons les équipes de Bavaria 0.0% sous le porche de la Cité de la mode, à quelques centaines de mètres de la ligne de départ. Marine nous rejoint, accompagnée de ses deux acolytes de course du jour : Stéphanie, rencontrée lors de l’élection Miss France et avec qui elle partage de nombreuses aventures sportives et une belle amitié depuis 17 ans ; et Pascal, son petit frère. Ensemble, ils se prêtent volontiers au jeu de la séance photos. L’occasion de se mettre en jambes en réalisant quelques échauffements d’avant-course.
Marine Costabadie : « Je suis excitée, impatiente de me lancer à l’assaut du pavé parisien. En voyant ces milliers de coureurs, je réalise que je vais participer à un véritable événement sportif. »
09h00
Il est temps d’aller se placer dans le sas de départ, celui d’1h45 (ce n’est pas l’objectif temps visé par Marine mais on lui a conseillé de prendre le départ de cette allure afin d’éviter la foule des 2h, le sas le plus prisé de la course). Le ciel se dégage, et on commence à apercevoir le soleil.
« Quand je rentre dans le sas, au milieu de tous les autres participants qui portent le même dossard que moi épinglé sur leur t-shirt, j’ai vraiment le sentiment de rejoindre une grande famille, de faire partie du « club » des vrais runners. En tant que journaliste, il m’arrive souvent de couvrir des grands événements sportifs mais aujourd’hui je suis au coeur de l’action, je fais partie des sportifs et non des spectateurs, journalistes et/ou observateurs. »
Des appréhensions avant de partir ?
« Je redoute les bouchons et bousculades au départ et crains de mettre du temps à trouver ma cadence, prise dans le flot de coureurs. Mon principal objectif est de ne pas marcher mais j’ai peur de craquer, n’ayant pas suivi au pied de la lettre mon planning d’entraînement entre le boulot, les enfants, les maladies hivernales et les aléas du quotidien… Je ne suis pas habituée à courir à la même allure pendant deux heures. En trail, les variations de terrain entraînent inévitablement des variations de rythme alors que, pour ce semi, je vais devoir garder une certaine constance dans ma course du début à la fin. J’ai peur aussi de trouver le temps long et le parcours monotone : je connais Paris, je ne vais donc pas être dépaysée ou captivée par l’environnement et le cadre ambiant. Mais on verra bien ! »
09h25
Le top départ est lancé. C’est parti pour 21,097 km ! Le ciel est clair, la température agréable malgré quelques épisodes de vent qui viennent rafraîchir l’ambiance.
« Dans le sas, on voit les têtes devant nous qui commencent à se mettre en mouvement. La « vague » se rapproche, puis vient notre tour de nous élancer. Nous sommes emportés par la foule de coureurs ; j’en oublie même de déclencher mon chrono ! Je suis dans une sorte d’euphorie qui fait que, malgré l’inconnue et la peur de ne pas aller au bout de la course sans marcher, j’avale les premiers kilomètres à un rythme bien plus soutenu que prévu ! »
10h10
« Au 7e km, sur le long faux plat qui mène au bois de Vincennes, nous ralentissons un peu la cadence, avant de reprendre notre rythme de croisière une fois la Porte Dorée passée. On se donne comme objectif de rester sur cette allure de 5’45/50 min/km [ndlr, un kilomètre parcouru en un peu moins de 6 minutes]. Nous sommes dépassés par de nombreux participants mais nous en dépassons également beaucoup tout au long du parcours, ce qui est assez motivant ! Nous prenons la décision de nous arrêter à chaque ravitaillement pour boire un coup et grignoter un petit quelque chose ; un ralentissement plus qu’un arrêt en fait car nous continuons de trottiner sur place ! À mi-parcours, nous croisons un participant pris en charge par une équipe médicale, de quoi nous conforter dans l’idée que ces quelques secondes de perdues aux ravitos sont importantes pour la course et l’après-course d’ailleurs. »
10h55
« Entre le 15e et le 18e km, la fatigue et le vent nous font nettement ralentir. Les kilomètres se mettent à défiler beaucoup moins vite… À certains moments, les bourrasques nous empêchent même de mettre un pied devant l’autre ! Nous sommes obligés de faire le pas du patineur pour avancer. Mais, pour être honnête, je m’attendais à pire au niveau des conditions météo : je pensais qu’on aurait de la pluie et du vent et, finalement, nous n’avons que le vent ! Il faut faire avec. N’ayant pas d’objectif de chrono particulier, je ne suis pas traumatisée de voir notre rythme ralentir. »
11h10
« Je sens qu’on peut vraiment aller au bout au 18e km. J’ai les jambes lourdes, mais encore du jus pour tenir les trois derniers kilomètres. En plus, les spectateurs nous encouragent. Pour moi, le plus dur est fait. Stéphanie, en revanche, commence à craquer. Plusieurs fois, elle nous dit d’avancer sans elle, qu’on se retrouverait à l’arrivée. CLAIREMENT INCONCEVABLE POUR MOI ! Ce bon chrono que je suis en train de réaliser, c’est grâce à elle et à Pascal. Le fait d’être trois, de se soutenir, s’épauler et s’encourager, ça aide vraiment à ne pas lâcher. Je cours donc les trois derniers kilomètres en lui mettant une main dans le dos afin qu’elle ne craque pas. Gagner trois minutes n’aurait rien changé à ma performance de la journée. En revanche, passer la ligne d’arrivée tous les trois main dans la main, nous permettra de partager le plaisir et la fierté de ce défi relevé, des sensations qui ne feront que renforcer les liens qui nous unissent et qui rendront cette course, sur le point de s’achever, encore plus mémorable. »
« Un semi-marathon est accessible à une femme active et maman sportive qui, comme moi, ne peut pas suivre une prépa intensive et draconienne ».
11h35
Marine, Stéphanie et Pascal sont dans la dernière ligne droite, en contre-bas de la bibliothèque François Mitterrand.
« Je cherche du regard mon mari et surtout ma fille de 9 ans, Nina. Quand je la vois sauter comme un ressort et que j’entends ses encouragements, je me sens plus forte que jamais, je suis envahie d’une immense fierté. Dans l’allée qui mène à l’arche d’arrivée, j’ai presque l’impression de flotter. »
11h37
Quand le trio passe la ligne d’arrivée, main dans la main, l’émotion est palpable. Nos trois runners de la journée peuvent être fiers : ils font partie des 33.348 finishers du semi-marathon de Paris !
« C’est un soulagement et le sentiment d’un objectif atteint : j’ai tenu les 21 km sans m’arrêter ! »
12h00
On retrouve Marine, Stéphanie et Pascal quelques mètres plus loin, avec leurs médailles de « finishers » autour du cou. Ils trinquent pour célébrer ce moment et cet exploit sportif inattendu : ils ont terminé la course en 2h02, une jolie performance pour un premier semi-marathon !
Marine, que retiens-tu de cette expérience ?
« Que je ne suis pas prête de faire un marathon ! (rires). Plus sérieusement, cette course m’a permis de tester et renforcer mon mental, ainsi que ma résistance à l’effort. Je me connais désormais mieux en tant que runneuse. Je connais mon rythme et mon temps de référence sur 10 km, ce qui me servira dans la préparation de mes prochains défis sportifs. Je me suis rendue compte qu’un semi-marathon est accessible à beaucoup, même à une femme active et maman sportive qui, comme moi, ne peut pas suivre une prépa intensive et draconienne ! ».
Le mot de la fin ?
« Je suis heureuse, à travers cette expérience, de pouvoir montrer qu’après une maladie de Lyme, on peut retrouver force et condition physique. J’ai même l’impression que le sport m’aide à mettre cette fichue maladie en sommeil. Je suis aussi heureuse de pouvoir montrer à mes enfants que dépassement de soi et détermination permettent de vivre de belles choses, de surmonter les difficultés et de réaliser ses rêves. Merci Women Sports, merci Bavaria 0.0%. »
Bavaria 0.0%, partenaire actif du semi de Paris
Les équipes de Bavaria 0.0% travaillent depuis 4 ans avec A.S.O, l’organisateur du semi de Paris, et participaient pour la première fois à cet événement sportif en tant que fournisseur officiel. « Nous avons désaltéré tous les finishers sur la ligne d’arrivée ! » se félicite Justine Clavel, chef de produit de la marque de boisson sans alcool, qui a elle-même disputé la course. « Cet événement a beaucoup de qualité, un nouveau parcours en 2019, un cadre idyllique dans les rues parisiennes, une super ambiance et plus de 30.000 participants ! Il y a autant de participants que d’objectifs personnels/sportifs à s’élancer sur cette distance. Nous aimons lancer des défis et sommes ravis que Marine ait accepté de courir son premier semi-marathon sous nos couleurs ! Un grand bravo à elle, défi relevé haut la main ! », ajoute Justine.
Lire aussi :
Retrouvez l’équipe Women Sports / Bavaria 0.0% sur le semi-marathon de Paris avec Marine Costabadie !