On est d’accord, prendre soin de sa crinière n’est pas notre préoccupation première. Mais si vous vous rendez à la salle ou suivez votre entraînement en club plusieurs fois par semaine, vous vous demandez peut-être quel est le moment opportun pour vous laver les cheveux, afin qu’ils ne vous gênent pas et qu’ils ne s’abîment pas. On est allé voir une experte en la matière, on a fait des tests, on vous en parle. Quand se laver les cheveux en parallèle du sport ? Retour d’entretien capillaire avec Cathy Batit, membre de l’équipe artistique Eugène Perma professionnel, formatrice et coiffeuse.
Par Léa Borie
Extrait du magazine WOMEN SPORTS N°24 d’avril-mai-juin 2022.
Attention à la chute…
On se doutait bien que de garder les cheveux mouillés n’était pas bien bon, mais à ce point… Cathy Batit, de l’équipe Eugène Perma, nous confie que la transpiration bouche le cuir chevelu, et peut ainsi entraîner sa chute.
Nombre de lavage hebdo
Et quand se laver les cheveux alors ? Le nombre de lavage du cheveu se détermine en fonction du type de pratique et de cheveu. Cathy compte sur environ deux lavages par semaine, « ne serait-ce que pour son bien-être ». Vient s’ajouter à ça le sport pratiqué. En la matière, tout dépend du sport dont on parle. Après une sortie longue de footing, on transpire. « Les laver permet d’enlever la sueur, les nitrites, le sel… ça nettoie les déchets. »
La routine idéale pour se laver les cheveux
On en rêve toutes, d’avoir le temps de se prélasser un bon moment en salle de bain après sa séance. Quel que soit le temps qu’on a devant soi, il est recommandé de se passer deux shampoings de suite (un shampoing non sulfaté, afin qu’il soit le moins nocif possible), avant d’hydrater, soit avec une huile conditionner, soit avec un masque nutri-réparateur, toujours en fonction de son type de cheveu.
Bien se laver les cheveux passe par un bon séchage
Pour les nageuses notamment, on le sait, chlore et sel abîment les cheveux. Sans compter sur les bonnets de bain dont la matière irrite. Il est important, pour limiter la casse, de les sécher. Cathy déconseille d’adopter la routine tresse post-piscine, qui risque de ramollir la kératine du cheveu et donc de rendre le cheveu cassant. Elle suggère aussi d’avoir recours à une huile sèche de séchage à répartir sur la chevelure. Pour le sèche-cheveux, notre experte a un crédo : « Mieux vaut un séchage puissant et chaud mais court que de sécher longtemps tièdement ».
Attention aussi, les cheveux humides n’aiment pas les fers à boucler ou à lisser ! À ce compte-là, mieux vaut miser sur un bon lissage brésilien. Cathy préconise un boucleur à température réglable, en fonction de la porosité de son cheveu. Réflexion identique à celle du sèche-cheveux : « S’il n’est pas assez chaud, il faudra repasser plusieurs fois, ce qui abîme le cheveu ». Et elle rappelle l’importance d’appliquer un protecteur sur cheveux secs.
Quid du shampoing sec
On entend tout à son sujet. On sait qu’il permet dans certaines situations d’espacer les shampoings. Cathy nous donne son point de vue sur cette question épineuse : « Il galbe le cheveu, notamment pour les personnes aux cheveux fins, pour permettre d’attendre jusqu’au lavage le soir. Mais il ne faut pas en abuser car il assèche le cheveu en pompant les racines. » De plus, il peut à l’inverse aplatir. « Si on se passe du shampoing sec trois jours après les avoir lavés, il risque de faire l’effet inverse. Plus il y a de sébum, moins il va ‘’pomper’’, à moins de vider la bouteille. »
Il y a également l’art et la manière de l’appliquer. Or, on a tendance à en mettre trop près. Cathy rappelle de secouer énergiquement la bouteille avant chaque application. Elle recommande ensuite de se mettre à la même distance du cuir chevelu que la taille du flacon. S’il mesure 30 cm, il faut prendre autant de recul. Cathy conclut : « C’est un produit de secours mais il a ses limites ».
L’astuce coiffure
Pour éviter que ses cheveux ne graissent trop vite, tout est une question de prévention en amont. La coiffeuse nous flècherait vers des tresses style boxer braid (une coiffure dite de boxeuse qui résulte d’une combinaison tresses collées en racines et tresses inversées), des chignons buns souples, avec bandeaux. Et l’incontournable queue de cheval.
Pour aller plus loin, voici quelques points pour se coiffer pour le sport.
(Merci à Cathy Batit d’Eugène Perma pour ses précieux conseils)