Larry Nassar, médecin de la sélection américaine de gymnastique de 1996 à 2015, a été condamné à 60 ans de prison pour détention de matériels pédopornographiques par le tribunal de Grand Rapids dans le Nord des États-Unis. Il sera jugé en janvier pour le volet principal de l’affaire qui concerne des accusations d’agressions sexuelles sur 125 athlètes, dont les gymnastes américaines médaillées aux Jeux Olympiques de Londres en 2012.
L’ancien médecin de l’équipe américaine de gymnastique, Larry Nassar, vient d’être condamné par le tribunal de Grand Rapids dans le Nord des États-Unis à 60 ans de prison pour détention de matériels pédopornographiques, chef d’inculpation pour lequel il avait plaidé coupable. Selon les enquêteurs, il possédait en effet près de 37.000 photos et vidéos pédopornographiques retrouvées dans les disques durs de son ordinateur.
Ce peine de 60 ans s’ajoutera aux sentences qui seront prononcées en janvier devant deux autres cours du Michigan dans le volet principal de cette affaire qui concerne des accusations d’agressions sexuelles sur 125 athlètes, dont certaines de moins de 15 ans.
Aly Raisman, McKayla Maroney et Gabby Douglas, toutes les trois médaillées d’or aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, figurent parmi les accusatrices. Elles se sont exprimées publiquement à la suite de l’explosion du scandale Harvey Weinstein qui a éclaté à Hollywood début octobre. En février dernier, Jamie Dantzscher, également médaillée olympique, ainsi que deux autres gymnastes américaines avaient déjà accusé le docteur Nassar d’abus sexuels lors d’une émission de télévision diffusée sur la chaîne CBS.
Mais les toutes premières accusations d’attouchements datent de 1997, lorsque le médecin aujourd’hui âgé de 54 ans avait rejoint la clinique sportive de l’Université du Michigan. Ces plaintes ont cependant été classées sans suite à l’époque.
Depuis sa révélation, cette affaire a ébranlé le milieu de la gymnastique et notamment la Fédération américaine USA Gymnastics accusée d’avoir alerté les autorités trop tardivement au sujet de ces accusation, entraînant son président Steve Penny a démissionner en mars dernier. Aujourd’hui, la Fédération affirme avoir adopté une « politique sportive plus sûre » qui requiert de « rapporter obligatoirement tout soupçon d’abus sexuel ».