L’offre sportive télévisée est paradoxalement devenue à la fois pléthorique mais essentiellement payante. Les ministères de la Culture et des Sports lancent une consultation publique autour de la retransmission télévisée des événements d’importance majeure sur les chaînes en clair. Le gouvernement veut notamment améliorer la visibilité du sport féminin et du handisport.
Depuis un décret de 2004, 21 événements sportifs considérés «d’importance majeur» sont sacralisés. Ils doivent obligatoirement bénéficier d’une diffusion sur une chaîne gratuite. Cette liste doit-elle être actualisée ? Les ministères de la Culture et des Sports ouvrent une consultation publique afin de recueillir les observations des citoyens et des acteurs concernés par le sujet. Il sera également question de sonder la population sur l’exposition des disciplines sportives et des pratiques émergentes.
La consultation, qui porte également sur « une éventuelle évolution de l’encadrement de l’attribution initiale des droits de tout ou partie de ces événements », notamment les appels d’offres, pourra recevoir des réponses jusqu’au 27 mai prochain.
En novembre 2016, le sénateur David Assouline avait remis un rapport sur cette ouverture de certains événements sportifs à un plus large public face à la croissance du sport payant à la télévision. Il regrettait « la captation de plus en plus importante par des chaînes payantes des images sportives les plus attractives, l’insuffisante ouverture à la diversité des disciplines et pratiques sportives, au sport féminin et au handisport de la part des chaînes généralistes en clair et le risque que fait peser la forte croissance des droits de diffusion télévisuels sur l’accès aux programmes en clair ». Il préconisait une couverture complète des Jeux Paralympiques, la fin de la distinction entre compétition masculine et féminine, l’extension de la diffusion en clair à tous les matches à élimination directe en plus de l’ouverture, demi-finales et la finale, pour les compétitions se déroulant en France, l’application du décret dans les départements et territoires d’outre-mer et enfin l’entrée de quatre sports dans la liste des « événements d’intérêt majeur » (EIM) : le volley, la voile, le judo et la natation.