À 25 ans, Lila Scalet a définitivement vaincu son addiction à l’alcool. Cette victoire, elle la doit en grande partie au sport en général, à la boxe en particulier. Une « addiction positive » qui a changé sa vie.
Après une enfance compliquée, Lila Scalet devient dépendante à l’alcool dès l’âge de 14 ans. Une terrible addiction qui va perdurer 10 ans. « J’avais l’impression que l’alcool m’apportait de l’amour », analyse-t-elle aujourd’hui. Si pendant des années elle pratique l’équitation, Lila n’en tire pas la force de lutter contre son alcoolisme. « Ça ne me permettait pas de me dépenser assez », raconte-t-elle. C’est seulement lorsqu’elle sort de sa troisième et dernière cure de désintoxication, fin janvier 2018, que Lila a le déclic. « Je voulais réaliser un rêve qui me trottait dans la tête depuis l’âge de 8 ans : je me suis mise à la boxe », raconte-t-elle. « La boxe, bien que très physique, m’a surtout aidée psychologiquement. Elle m’a amenée à dépasser mes peurs ! »
« Le sport aide à se concentrer sur son propre bonheur »
C’est ainsi que Lila trouve la voie pour mettre fin à son addiction. « J’ai appris à avoir confiance en moi, cela ne m’était jamais arrivé. » La métamorphose est aussi physique : Lila perd 20 kilos en huit mois. « Je me suis sentie mieux dans mon corps et dans ma tête », confie-t-elle. Pendant six mois, « je m’entraînais tous les jours. Puis, j’ai un peu ralenti le rythme pour me concentrer sur mon nouveau mode de vie ». Si elle continue de temps à autre à « taper dans le sac », surtout quand elle a un « coup de mou », Lila veut maintenant aider ceux qui vivent le même « enfer ». Désormais consultante en alcoologie, son prochain objectif est de passer un diplôme d’éducateur sportif. « Le sport ne comble pas le manque de l’alcool. Mais il aide à se concentrer sur son propre bonheur. On change de vie. »
Pleinement épanouie dans sa vie de jeune femme, Lila sait l’importance que l’activité physique représente pour arrêter l’addiction, quelle qu’elle soit. « Peu importe le physique ou les problèmes de santé. Il faut pratiquer un sport dans lequel on se pousse à l’extrême, on se dépasse. C’est le message que je veux faire passer. » Le nouveau combat de Lila est donc désormais d’aider les autres. « J’espère pouvoir proposer des cours collectifs, où je pourrais regrouper des gens qui ont besoin du sport dans leurs vies, pour mettre un terme à l’alcool. » Et les amener à penser positif, comme elle le fait désormais chaque jour. « Maintenant, je suis une vainqueure dans ma tête ! »
Lila Scalet raconte son histoire dans le livre « De L’enfer à la vie », publié à compte d’auteur et disponible sur les librairies en ligne.
Vanessa Maurel