Marianne aka LittleBigWhale ou Trivia, nous raconte son aventure de streameuse sur Twitch

Ambassadrice et présentatrice aux côtés de Rivenzi et Gilles Simon, du tournoi eSport Roland- Garros eSeries 2023, Marianne – LittleBigWhale ou Trivia, peu importe les pseudos d’ailleurs – se démarque. À chaque live, la jeune femme réunit des dizaines de milliers de personnes sur la plateforme Twitch. Un public qu’elle rassemble par sa bonne humeur et sa sympathie autour de ses passions que sont le jeu vidéo, la musique et le sport. PROPOS RECUEILLIS PAR RUBEN DIAS. Extrait du WOMEN SPORTS N°29.

WOMEN SPORTS : POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOTRE MÉTIER SUR INTERNET ?

à lire aussi...

« En mer, j’ai trouvé ma place » : Rencontre avec Sasha Lanièce, navigatrice et fondatrice de l’écurie 100 % féminine Les Déferlantes

15 octobre 2025

Lecture – Que lire quand on est au milieu de nulle part ? La sélection livres de Tamara Klink

23 septembre 2025

MARIANNE : Je suis streameuse depuis presque 6 ans. Je stream des parties de jeux vidéo mais aussi du karaoké. C’est mon contenu princi- pal. J’ai la chance d’être suivie par une communauté incroyable et de leur faire profiter de mon « non skill » sur beaucoup de jeux vidéo. J’ai des partenaires aussi, ce qui me permet d’en vivre. C’est un métier qui n’est pas toujours connu du grand public. À toute heure, chaque jour et chaque nuit, depuis le monde entier, des per- sonnes créent, jouent, et diffusent leur contenu créatif en direct. Il y a du jeu vidéo, mais si vous êtes passionné de sport, il y aura du contenu pour vous. Vous pouvez vous filmer pendant que vous faites la cuisine, pendant que vous réparez une voiture… Tout est possible.

COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS LE DÉVELOPPEMENT DES LIVES ?

C’est quelque chose qui est accessible à tout le monde. Avant, le format le plus populaire était Youtube. Mais c’était du contenu froid. Aujourd’hui avec les streams, c’est l’interactivité et la spontanéité qui plaisent. L’activité s’est énormément développée pendant le Covid. Les gens étaient souvent seuls chez eux et ils se connectaient sur Twitch ou d’autres plateformes pour voir des créateurs en direct. Il y a un chat aussi sur lequel les viewers peuvent interagir avec nous. Je peux jouer pendant qu’ils me posent des questions, cela crée une réelle proximité, et une vraie interaction entre nous.

QUEL EST LE SECRET DE VOTRE SUCCÈS SUR LA PLATEFORME ?

Comment définir le succès déjà ? Il y a beaucoup de personnes sur Twitch qui vont lancer un stream et seront suivis par 10 ou 15 personnes. Et c’est déjà un succès pour eux parce qu’ils ne cherchent pas forcément plus. Elles sont très contentes de partager ce moment avec ces personnes-là. Moi j’ai cette chance d’avoir une grande communauté qui se rejoint, ce qui crée ce rendez-vous hebdomadaire ou journalier. J’espère qu’elle trouve sur ma chaîne quelque chose qu’elle aime bien, qui la rassure quelque part. Je veux que mes lives soient un espace de bienveillance pour tout le monde. Mon succès est là.

AVEZ-VOUS TOUJOURS ÉTÉ PASSIONNÉE PAR LES JEUX VIDÉO ?

Je suis arrivée dans ce monde de Twitch très naturellement. J’ai toujours été passionnée par les jeux vidéo. Je suis tombée dedans à l’âge de 5 ans. J’ai un papa gamer. Avec mon frère et des amis de la famille, on jouait à des jeux comme Quake ou Duke Nukem qui font partie des premiers scooters. Ça me rend très nostalgique.

Y A-T-IL UN JEU QUI VOUS A MARQUÉE ?

Le jeu auquel j’ai le plus joué est peut-être PUBG. C’est l’un des jeux les plus populaires au monde, surtout en Asie. C’est un Battle royal où l’objectif est de faire top 1 à la fin. Je pense que je dois une partie de la popularité de ma chaîne, notamment lors de mes dé- buts, à PUBG. Il y en a évidemment d’autres que j’aime beaucoup comme Hollow Knight ou The Witcher 3, qui sont des jeux in- croyables. Il y en a des dizaines à vrai dire.

VOUS JOUEZ À DES JEUX, MAIS PAS QUE…

J’ai accumulé des milliers d’heures de jeu sur PUBG, il n’y a pas de doute. Maintenant, je me diversifie. Je commence à avoir aussi beaucoup d’heures sur le karaoké (rires).

VOUS ÊTES AMBASSADRICE POUR LA 2e FOIS, AVEC RIVENZI NOTAMMENT ET GILLES SIMON, DE L’ÉVÉNEMENT ROLAND-GARROS ESERIES. POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS ?

L’engouement autour du gaming a donné des idées à Roland-Garros. Il y a énormément de gamers dans le monde entier alors si on y inclut tous les joueurs mobile, c’est absolument énorme. Le Roland-Garros eSeries est une compétition sur un jeu mobile et gratuit (tennis clash), autour de l’eTennis. Il y a une vraie volonté d’inclusion. En plus d’être un tournoi gratuit et ouvert à tous, il y a aussi des finalistes qui sont qualifiés par le biais de Women in Games et Handigamers. Pendant la compétition, avec Rivenzi, Gilles Simon mais aussi plein d’autres invités, nous avons présenté un talk sur le tennis et le jeu vidéo.

POURQUOI AVOIR ACCEPTÉ LE PROJET ?

J’étais déjà présente l’année dernière et je trouve le projet toujours aussi génial. C’est vraiment bien de donner sa chance à n’importe qui. C’est l’esprit du sport et l’esprit du jeu vidéo de pouvoir inclure absolument tout le monde.Plus personnellement, Roland-Garros a toujours été un rêve. J’ai beaucoup joué au tennis plus jeune, ce qui m’a d’ailleurs donné envie de reprendre aujourd’hui. Donc pouvoir réunir les jeux vidéo et le tennis dans un lieu aussi mythique que la structure de Roland-Garros pour un événement comme celui-ci, cela a coché toutes les cases.