Salut à tous ! Me revoilà, encore une fois pleine d’ambition. Après avoir testé le Top Body Challenge,le vélo en réalité virtuelle ou le zoom entre copines, place à… la corde à sauter. L’occasion de répondre à toutes les questions que vous n’avez jamais osé poser sur ce petit accessoire sportif. PAR VANESSA MAUREL, JOURNALISTE ET COBAYE ! Extrait du magazine WOMEN SPORTS N°22.
« La corde à sauter, c’est le sport le plus complet pour tonifier tout son corps et travailler le cardio. » Il n’en fallait pas plus à mon copain, déjà accro de la discipline, pour me convaincre. J’attaque ce nouveau défi non sans mal. Je commence petit à petit, une minute par-ci, une minute par-là. Jusqu’à ce que je raconte à mon entourage ma nouvelle passion. Et c’est là que ma curiosité est titillée. « Tu sais que ce n’est vraiment pas bon pour les filles ? Ça provoque des descentes d’organes ! » J’accuse le coup. Mais cette affirmation est-elle réelle ?
« Oui et non », m’explique Ella Lefebvre, 30 ans, coach sportive. « Tout dépend de la pratique. Si on en fait mal, effectivement cela peut être mauvais pour les organes, mais pas seulement chez les filles, c’est également dangereux pour les hommes. » Alors comment éviter un tel problème ? « Les petits rebonds que l’on fait en corde à sauter engagent nos organes, qui rebondissent sur le plancher pelvien, ce qui peut causer des problèmes notamment au niveau des fuites urinaires. Pour éviter cela, il faut absolument engager les abdominaux et contracter le périnée tout au long de notre pratique. Si on ne le fait pas, c’est comme si on piétinait la vessie et l’ensemble de nos organes. Donc non, ce n’est pas vraiment une idée reçue, mais si on le fait bien il n’y a pas de problème. »
BIM, le genou !
Au bout de seulement deux petites semaines de pratique, devinez quoi ? Je me blesse au genou. Coup de malchance, coup du destin : je suis finie. Après avoir pleuré sur mon sort, je me remets en question. Et si c’était ma façon de faire qui avait causé ce traumatisme ? Je rappelle Ella, qui me le confirme. « C’est comme pour la descente d’organes. Oui, la corde à sauter peut abîmer les articulations si elle est mal pratiquée. Tout dépend de la façon dont on en fait. » Qu’ai-je donc fait de mal ? « Si on fait la réception pieds à plat, il n’y a pas d’amortis. Les vertèbres, les genoux et les chevilles sont les parties du corps qui amortissent le choc, et qui par conséquent souffrent. Il faut absolument rebondir sur la pointe de pieds et être léger sur ses appuis. »
Si seulement j’avais eu ces conseils plus tôt…
LES BIENFAITS
+ Maintenant que nous avons balayé ensemble les risques de la corde à sauter, attaquons-nous aux bienfaits. « Il y en a beaucoup ! assure Ella. Ça permet notamment de travailler la coordination entre les bras et les jambes, le cardio (on sollicite le coeur, avec les petits sauts à répétition), et les poumons. Au niveau musculaire, on travaille le bas du corps, les mollets, les cuisses et les fessiers. Si on le fait correctement, le fait d’engager les abdos et le périnée, va permettre de travailler la posture. »
CONSEILS POUR DÉBUTER PAR ELLA LEFEBVRE
« Pour les femmes qui ont eu des enfants, il faut attentivement discuter avec leur médecin pour savoir si la rééducation du périnée est bien faite. Pour tout le monde, il est essentiel d’avoir du bon matériel avec une corde à sauter de longueur adaptée à notre taille. Ensuite, il faut y aller à son rythme. Il n’y a pas une cadence précise, mais on peut d’abord intégrer la corde à sauter à son circuit training, ou à l’échauffement. Il ne faut pas trop vouloir en faire. Avec la fatigue, on a tendance à mal se placer, donc rien ne sert de vouloir démarrer en faisant 30/40 mn de corde. Déjà c’est rébarbatif, c’est long et surtout on va se faire mal. L’idéal est de faire ça sous forme de fractionné. Par exemple, on peut faire de la corde à sauter pendant 1 minute, puis on récupère pendant 30 secondes à 1 minute. »
Remerciements à Géraldine et l’agence Crew Up pour la mise en relation