La FIFA a désigné La France, qui était en concurrence avec la Corée du Sud, pour l’organisation de la Coupe du monde de football féminin en 2019. La France accueillera près d’une trentaine de compétitions majeures entre 2015 et 2018, dont cinq championnats du monde dès cette année.
La France accueillera une Coupe du monde de football pour la troisième fois de son histoire. Après les éditions masculines en 1938 et 1998, elle organisera le Mondial féminin en 2019. Une première historique pour la France, dont la candidature a été préférée à celle de la Corée du Sud. L’habituelle alternance des continents, après des éditions en Chine (2007), en Allemagne (2011) et au Canada (2015), n’a donc pas été respectée, pour le plus grand bonheur de la FFF.
Le dossier français comporte neuf stades, à choisir parmi 11 sites, dont Paris (stade Jean Bouin). Le match d’ouverture et la finale seront disputés dans le nouveau stade de Lyon. L’attribution de ce Mondial constituera un grand coup d’accélérateur pour cette discipline. En France, le football féminin sort de plus en plus de l’anonymat. Encore confidentiel dans l’Hexagone il y a 20 ans, le football a pris récemment chez les filles une vraie dimension d’excellence, dans la vague des résultats de l’Olympique Lyonnais (double champion d’Europe en 2011 et 2012) et de l’équipe de France (4e du Mondial 2011 et des JO 2012, 3e au classement FIFA).
« Le principal point fort de notre candidature c’est que tous les voyants sont au vert pour une Coupe du monde en France. C’est vraiment le moment opportun« , avait plaidé Brigitte Henriques, secrétaire générale et N.2 de la Fédération française de football (FFF), en charge du football féminin. « On arrive à remplir des stades avec l’équipe de France, qui fait régulièrement plus de 12 000 spectateurs. On a des diffusions télé sur l’équipe nationale, qui est passée de la 8e à la 3e place au classement FIFA, et sur la première division. On en est à 83 000 licenciées, une augmentation de presque 35 000 en quatre ans« , avait-elle ajouté. « On a présenté un dossier de qualité, avec un beau maillage, avec des stades qui accueilleront l’Euro 2016, des stades qui sont ceux de clubs de Ligue 1, avec des jauges adaptées. La France a déjà montré ses grandes compétences dans l’organisation de ce type de grandes compétitions« , avait encore expliqué la responsable.
« Le choix de la France pour organiser cette compétition conforte l’engagement du Gouvernement en faveur du développement sport féminin, avec des plans de féminisation demandés aux fédérations sportives ; une priorisation des aides aux clubs versées par le Centre national pour le Développement du Sport sur cette thématique (7 millions d’euros en 2013) ou la création d’un fonds de soutien diffusion télévisuelle du sport féminin« , se réjouit, Patrick Kanner, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. « Nous souhaitons que le pays se mobilise autour des grands événements sportifs car ils nous apportent beaucoup, insiste Patrick Kanner. Ils sont la vitrine du savoir-faire de nos associations et de nos bénévoles, de notre patrimoine, en un mot, de notre pays (…) Les grands événements sportifs participent enfin à l’attractivité et à l’emploi dans les territoires. » L’enjeu de la décision du comité exécutif de la FIFA est aussi sportif : l’équipe de France pourrait bénéficier de l’appui du public, comme les garçons en 1998.
Source: Sport