Président de la Fédération des toutes petites entreprises, Jean-Matthieu Delacourt est depuis toujours, investi dans le sport, a fortiori féminin. Nouveau Président du club l’ASVEL Villeurbanne basket féminin et de Strawberry underwear – lingerie menstruelle qui nous a donné l’occasion de nous rencontrer pour notre shopping, l’entrepreneur nous livre les raisons de son engagement.
PAR LÉA BORIE / Extrait de Women Sports magazine n°28 avril-mai-juin 2023
Women Sports : gym, tennis, basket… vous êtes sur tous les fronts ! Quel rapport entretenez-vous avec le sport ?
Jean-Matthieu Delacourt : Jusqu’à mes 12 ans, j’ai participé aux Championnats du monde de tennis. D’où le fait d’être partenaire historique de l’Open 6e Sens aujourd’hui. Mais suite à un accident, je n’ai pas de souvenir de mon enfance. C’est peut-être par procuration que je vis le sport désormais, pour accompagner les athlètes. C’est aussi une histoire de rencontres, comme Marine Boyer, capitaine de l’équipe de France de gymnastique en préparation pour 2024. Je m’investis en sponsor à ses côtés pour 2 ans. Pour renvoyer l’ascenseur, la jeune femme est ambassadrice de Strawberry underwear.

Parlez-nous du rachat de cette marque de lingerie.
Jean-Matthieu Delacourt : J’ai passé des milliers d’heures à étudier pour trouver des solutions. Aujourd’hui, avec la version sport des culottes menstruelles Strawberry underwear, on équipe nos basketteuses. Je ne suis pas forcément pour l’égalité mais pour l’équité. Dans l’entreprise, ce sont majoritairement des femmes, ça aurait pu être des hommes peu importe : on parle ici de compétences, d’autant plus sur un sujet typiquement féminin que sont les règles.
C’est aussi le cas du côté de l’ASVEL basket féminin ?
Jean-Matthieu Delacourt : Virginie Kevorkian, manager général, connaît très bien le fonctionnement du club. C’est pourquoi on travaille main dans la main. J’ai la chance d’être épaulé des bonnes personnes, en qui je peux avoir confiance. C’est le cas avec le coach Guy Prat, avec qui on a des valeurs communes. Notre objectif, retrouver la Coupe d’Europe. Pour ça, on a redéveloppé le club avec un nouveau modèle économique, en passant de 1 à 13 salariés avec 10 joueuses pro, en créant des services marketing, événementiel.
Objectif de la saison : remplir le stade ovale, avec gratuité et agrandissement de la buvette, dance hall et cheerleaders en marge des matches… pour que chaque rencontre sportive soit un spectacle ! Je me suis tourné vers le sponsoring sportif féminin car les femmes ont, encore aujourd’hui, davantage besoin d’être accompagnées financièrement pour leur visibilité. Si une multitude d’entreprises prenait ce parti-pris, les athlètes féminines pourraient se permettre plus d’audace.
