Bien plus que de simples compagnons, certains animaux se sont illustrés par des actes extraordinaires. Voire légendaires. Entre loyauté, courage et instinct, voici une poignée d’histoires qui nous ont marqué. PAR RUBEN DIAS. Extrait du WOMEN SPORTS N°37.
OSCAR L’INSUBMERSIBLE
Oscar, surnommé « Unsinkable Sam », survécut à trois naufrages durant la Seconde Guerre mondiale : ceux du Bismarck (coulé), du HMS Cossack (torpillé et coulé) et du HMS Ark Royal (coulé). Miraculé à chaque fois, il devint une légende de la marine et un symbole étonnant de survie, finissant la guerre paisiblement à Gibraltar.
ALRIC LE CHIEN POLICIER
Alric, un berger allemand de 10 ans au flair exceptionnel, a aidé à résoudre pas moins de 317 affaires ! Parfaitement intégré à sa brigade, il a construit une forte relation avec son maître, formant un duo redoutable dans la recherche de personnes disparues. Grâce à leurs efforts, plusieurs vies ont été sauvées. Après huit années de service exemplaire, Alric prend une retraite bien méritée auprès de son maître Cyril Chartagnac. En 2015 ce dernier a été décoré de la médaille de la défense nationale.
HACHIKO, SYMBOLE MONDIAL DE LOYAUTÉ
Hachiko, un chien Akita né en 1923. Chaque jour, il attendait son maître, le professeur Ueno, à la gare de Shibuya. En 1925, Ueno mourut subitement, mais Hachiko continua de l’attendre au même endroit, à la même heure, pendant près de dix ans. Son incroyable fidélité toucha profondément les Japonais. En 1934, une statue en bronze fut érigée en son honneur à Shibuya. L’histoire d’Hachiko inspira des livres, des films, et demeure aujourd’hui comme un symbole mondial de loyauté et d’amour.
LAIKA, LA CHIENNE SACRIFIÉE
En 1957, Laïka, une chienne errante de Moscou, devint le premier animal en orbite à bord de Spoutnik 2. Sans plan de retour, elle mourut peu après le lancement. Son sacrifice permit, entre autres, de montrer que les êtres vivants pouvaient bel et bien survivre dans l’espace. Une statue à Moscou honore aujourd’hui sa mémoire.
FÉLICETTE, LA PARISIENNE DANS L’ESPACE
Félicette est devenue le 18 octobre 1963 le premier félin à voyager dans l’espace. Après avoir passé toutes les sélections haut la main, la chatte parisienne brille par son calme. Avant le départ, des électrodes lui sont implantées sur le crâne afin de suivre son activité neurologique tout au long du vol. La mission, à bord d’une fusée Véronique AG1, lancée depuis la base d’Hammaguir, en Algérie française va durer environ 15 minutes. Félicette fut récupérée vivante, devenant le premier animal à revenir sain et sauf d’un vol spatial. Sa mission permit d’importantes avancées scientifiques. Notamment sur les effets de l’apesanteur. Malheureusement Félicette est euthanasiée deux mois après afin que les scientifiques puissent examiner son cerveau. En 2019, une statue en son honneur fut érigée à l’Université de Paris.
TRIM, LE CHAT EXPLORATEUR
Trim, chat intrépide né en mer en 1799, accompagna l’explorateur britannique Matthew Flinders lors de ses expéditions pour cartographier l’Australie. Curieux et agile, Trim était apprécié de l’équipage pour son intelligence et son courage en mer. Il partagea les dangers des voyages maritimes avant de disparaître tragiquement pendant l’emprisonnement de Flinders sur l’île Maurice. Une statue à Sydney honore aujourd’hui ce félin aventurier, symbole de loyauté et de bravoure.
LE CHIEN QUI ACHÈTE UN BISCUIT AVEC SA PROPRE MONNAIE
Sur un campus colombien, un labrador noir nommé « Negro » a surpris tout le monde en « achetant » des biscuits avec… des feuilles d’arbre. Vivant depuis cinq ans à l’Instituto Educativo Técnico Diversificado de Monterrey, il observait quotidiennement les étudiants faire la queue à la buvette. Un jour, par mimétisme, il a pris une feuille, ramassée par terre, dans sa gueule, a patienté sagement comme les autres, puis l’a tendue au vendeur. En échange, il a reçu un biscuit. Depuis, ce rituel amusant est devenu habituel, et Negro est devenu une véritable mascotte du campus. Un comportement étonnant, mignon, mais surtout très malin. Selon une professeure, Negro ne « paye » avec une feuille que lorsqu’il s’adresse à quelqu’un qui vend des biscuits.