Le directeur général de la WTA, Steve Simon, a exprimé mercredi son désaccord avec les organisateurs de Roland-Garros qui ont refusé d’inviter la Russe Maria Sharapova, de retour de suspension pour dopage, aux Internationaux de France 2017.
La WTA, principale association organisant les compétitions de tennis féminin, a exprimé mercredi son désaccord avec la décision de la Fédération française de tennis (FFT) de ne pas accorder de wild-card (invitation) à la Russe Maria Sharapova pour le tournoi de Roland-Garros 2017 qui aura lieu du 28 mai au 11 juin 2017 à Paris. Le président de la WTA, Steve Simon, estime que l’ancienne N°1 mondiale a « purgé la sanction infligée par le tribunal arbitral du sport », soit 15 mois de suspension. « Il n’y a pas de place pour qu’un membre du programme antidopage dans le tennis [que sont les organisateurs de Grand Chelem, la WTA, l’ITF et l’ATP] pénalise un joueur au-delà des sanctions déjà prises », a-t-il ajouté.
De son côté, le président de la FFT, Bernard Giudicelli a justifié sa décision en déclarant que s’il existait bien des wild-cards, elles étaient destinées aux joueurs de retour de blessure et non aux joueurs de retour après une sanction pour dopage. Depuis son élection à la tête du tennis français, Bernard Giudicelli a plusieurs fois montré son attachement à la lutte anti-dopage. En mars dernier, il avait déjà émis des réticences quant à l’invitation de l’ancienne N°1 mondiale aux Internationaux de France. Hier, il a confirmé que la star du tennis russe devait « reconquérir ses titres » par elle-même.
Suspendue au mois de janvier 2016 pour dopage au meldonium, Maria Sharapova a fait son retour sur le circuit WTA à Stuttgart en avril 2017. Son classement actuel ne lui permettant pas d’intégrer le tableau final des tournois majeurs, sa participation aux compétitions passe par l’attribution de wild-card de la part des organisateurs. Le 20 juin, c’est le All England Club, organisateur du tournoi de Wimbledon, qui fera savoir sa décision quant à la participation de la Russe au tournoi du Grand Chelem britannique. Mais, pour l’heure, rien n’est moins sûr… En effet, début mai, son président Philip Brook avait déjà annoncé garder « un œil sur les Internationaux de France ».