Le saviez-vous : l’art a eu une grande place aux Jeux Olympiques… Retour vers le passé. Jusqu’à il y a quelques décennies qu’ont connu les papys boomer, les compétions d’œuvre d’art étaient au programme des Jeux Olympiques ! Le lien avec le sport ? On va tenter de vous l’expliquer…
Les Muses ont leur pentathlon
Si l’on revient même très longtemps en arrière, dans la Grèce antique, le sport était perçu comme une forme d’art. Puis, il a progressivement perdu sa place privilégiée dans l’art, lorsque le christianisme s’est développé. Mais dès 1906, après trois olympiades, cinq nouvelles disciplines sont admises : la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique et la littérature, qualifiées de Pentathlon des muses.
On aurait dû voir apparaître les 1ères œuvres olympiques aux JO de Rome de 1908, mais les organisateurs italiens ayant dû abandonner les JO faute de moyens, c’est Londres qui a pris le relai sans pouvoir maintenir les épreuves artistiques. Qu’à cela ne tienne, ce sera pour l’olympiade prochaine !
De l’or pour du bronze
Elle était une compétition olympique à part entière durant 36 ans, entre 1912 à Stockholm et 1948 à Londres. On doit cette association surprenante à l’historien Pierre de Coubertin. Le lien avec le sport vous me direz ? Les artistes étaient chargés de faire la part belle aux valeurs du sport, évidemment ! On note par exemple le boxeur tombé réalisé par le sculpteur Paul Landowski en 1921. Il reçoit pour cette statue de bronze la médaille d’or des Jeux de 1928.
La même année, dans la catégorie architecture, le stade olympique d’Amsterdam de Jan Wils remporte l’or. C’est lors de cette édition que les épreuves se divisent en sous-catégories : bas-relief et médailles, arts graphiques, dessin, urbanisme…
Côté littérature, les vers de Gilbert Prouteau, Rythme du stade, ont été salués d’une médaille de bronze en 1948. Cette édition-là, on se souvient aussi qu’une médaille olympique a été décernée au plus âgé de l’histoire : John Copley, graveur, a reçu l’argent à 73 ans !
Limiter l’art
Pas moins de 150 médailles sont décernées. Seulement voilà, ces œuvres d’art sont-elles réellement réalisées en toute liberté ? En 1936, les Jeux organisés par l’Allemagne nazie font l’impasse sur l’art dégénéré, au profit d’œuvres qui servent la nation. En outre, les arts ont toujours fait partie d’une catégorie à part. De plus, on reprochait aux artistes leur rapport à l’argent car ils avaient obtenu l’autorisation de vendre leurs œuvres à la fin de l’exposition.
En 1949, le CIO finit par supprimer les épreuves d’art. Heureusement, l’art et l’histoire perdurent autour des JO, la preuve avec toutes les expos qui fleurissent un peu partout en France. Certains musées souligneront le travail des graphistes et dessinateurs pour la création d’affiches officielles. Les cérémonies d’ouverture sont aussi bien souvent des spectacles à elles seules. Hâte de voir ce qu’il en sera cet été !