À l’occasion de l’Open Paris Karaté 2020, qui aura lieu du 24 au 26 janvier prochains au Stade Pierre de Coubertin à Paris, Women Sports et le Crédit Agricole vous proposent de découvrir le portrait de Laurence Fischer. La triple championne du monde de karaté, aujourd’hui Ambassadrice pour le sport auprès du Ministère des Affaires Etrangères, a fait de son sport une arme de (re)construction massive. Témoignage.
« L’envie de transmettre, ça a commencé en travaillant avec des enfants dans les quartiers nord de Marseille. J’ai pris conscience du pouvoir incroyablement bénéfique du sport avec des jeunes qui, pour certains, n’en avaient jamais fait.
Et puis en 2005, grâce à mes études à l’ESSEC, j’ai croisé les grands acteurs de l’éducation par le sport (Faîtes le mur, Premiers de cordée, Play International, Fais nous rêver) et j’ai commencé à bourlinguer au Burundi, en Haïti ou en Afghanistan ou j’ai donné des cours de karaté à des femmes qui, au péril de leur vie, venaient enfiler le kimono.
Une expérience bouleversante.
Le sport leur apportait beaucoup de joie et il y avait une soif d’apprendre extraordinaire. Elles bravaient des interdits et le sport, c’était la liberté pour elles, la liberté d’être soi par la pratique. Ensuite j’ai suivi le futur prix Nobel de la paix Denis Mukwege au Congo. Ce gynécologue obstétricien travaille au quotidien auprès de femmes victimes de viols de guerre. J’ai donné des cours à ces femmes et j’ai formé un professeur congolais à la pratique du foot et du karaté.
Fight For Dignity est né à ce moment-là, pour que ces femmes blessées retrouvent confiance en elles grâce au sport, qu’elles reprennent contact aussi avec leur corps. Certaines ont ensuite choisi d’apprendre à leur tour le karaté à d’autres femmes en situation de souffrance, de quoi développer une action durable au Congo. Et on m’a encouragée à faire la même chose en France. C’est comme ça qu’est née la Maison des femmes de Saint Denis où viennent des femmes victimes de violences conjugales, d’excision ou d’agression. Le sport leur fait un bien fou. Elles poussent le kiai, le cri de combat, et elles me disent qu’elles se sentent exister à nouveau, qu’elles se remplissent d’énergie grâce au karaté.
L’essence même de pourquoi on fait du sport, c’est avant tout pour se sentir fortes, remplies de choses extrêmement positives. C’est extraordinaire comme pouvoir. C’est ce que ça m’a apporté et c’est ce que je transmets aujourd’hui. »
Propos recueillis par les équipes du Crédit Agricole.
Découvrez le témoignage de Laurence Fischer en intégralité sur le site« Le Sport comme École de la Vie », le webzine de Crédit Agricole : ici.

Dans le cadre de son webzine « Le Sport comme École de la Vie », le Crédit Agricole a réalisé une série de portraits de sportifs, amateurs ou professionnels, qui ont trouvé dans le sport un sens à leur vie. Véritable boosteur de transformation personnelle, la pratique de leur activité a radicalement modifié leur quotidien. Qu’ils aient appris à se recentrer sur eux-mêmes ou, au contraire à s’ouvrir aux autres, ils ont, par le prisme du sport, identifié les valeurs devenues moteurs de leur vie. (En savoir plus ici).
Women Sports vous propose de découvrir quelques uns de ces portraits (féminins !) réalisés par son partenaire historique. Tous les mois, retrouvez donc la rubrique « Le portrait du mois by Crédit Agricole » sur tous nos canaux digitaux, et faites connaissance avec une sportive inspirante qui a fait du sport le pilier de son existence.