En juillet 2018, Catherine Darribere-Pleyt a eu la chance de participer à « L’Étape du Tour », une cyclosportive de référence en Europe qui permet de vivre une étape du Tour de France comme un coureur professionnel. Elle nous raconte son expérience et ses 169 km en deux roues, sous les couleurs d’AG2R LA MONDIALE.
Par Floriane Cantoro
Extrait du magazine WOMEN SPORTS N.13 de juillet-août-septembre 2019.

« Une chose est sûre, il faut toujours y croire et se donner les moyens d’aller au bout de ses rêves. » Lorsqu’elle écrit ces quelques mots le 9 juillet 2018, Catherine Darribere-Pleyt est une femme heureuse. La veille, cette maman de 40 ans, responsable marketing clients chez AG2R LA MONDIALE, a réalisé son rêve de petite fille : faire une étape du Tour de France.
Cette opportunité, Catherine l’a doit à son entreprise. Le groupe AG2R LA MONDIALE, investi dans le cyclisme depuis 1997 et propriétaire d’une équipe professionnelle à son nom, offre chaque année à quelques uns de ses collaborateurs des dossards pour « L’Étape du Tour », un événement organisé par Amaury Sport Organisation (A.S.O) qui permet à des milliers de cyclistes amateurs de vivre le mythe de la Grande Boucle sur une étape – en principe la plus redoutable des étapes de montagne – dans les mêmes conditions et en empruntant les mêmes routes que les coureurs professionnels.
L’année dernière, c’est donc Catherine qui a été sélectionnée, avec neuf autres salariés du groupe, pour représenter AG2R LA MONDIALE sur cette Étape du Tour. Seule femme du team, elle a vite cristallisé l’attention de ses collègues, notamment féminines. « J’avais cette pression supplémentaire, en plus de franchir la ligne d’arrivée, de faire honneur à toutes les femmes de l’entreprise qui me soutenaient », se souvient cette passionnée de vélo.

Pour vivre son rêve, Catherine s’est entraînée pendant des mois. Triathlète chevronnée, membre du Chartres Métropole Triathlon (un club tres engagé dans le développement de la discipline au féminin), elle a pédalé des heures durant pour pouvoir affronter, comme une pro, les 168,5 km d’étape entre Annecy et Le Grand Bornand, avec ses quatre cols et ses 4.000 m de dénivelé positif. Le lendemain de son exploit, Catherine Darribere-Pleyt a décrit son expérience dans un témoignage vivant, un arc-en-ciel d’émotions dont voici un extrait.
Au coeur de la course
« Le matin de la course, je me sens prête à en découdre même si j’ai un peu la boule au ventre. Le stress, sans doute. Je me sens tellement chanceuse et fière d’être sur cette ligne de départ que les larmes me montent aux yeux. Mais je reprends vite mes esprits ; j’ai 169 bornes qui m’attendent !
Les premiers kilomètres déroulent. Je passe plutôt bien le premier col de La Croix Fry. Je m’en sors aussi sur la montée du Plateau des Glières, pourtant annoncée comme l’ascension la plus dure du parcours (pentes à 17%). J’en bave, bien sûr, mais je positive : toutes ces côtes que j’ai montées pendant des mois à l’entraînement, ce n’était pas pour rien, ça va payer. Un sentiment d’euphorie m’envahit au sommet. Les larmes montent de nouveau : je suis heureuse d’être ici. Ça va être dur, mais j’y suis !
Malheureusement, mon côté « novice » prend vite le-dessus et je commence à avoir des maux de ventre. Sans doute parce que j’ai trop ou pas assez mangé/bu. Aux ravitos, je croise des personnes de mon team. On échange, on s’encourage. C’est motivant. Il reste deux montées, il fait très chaud et j’ai des nausées…. Malgré tout, je pars à l’assaut du Col de la Romme au 132e km. Je monte dans la douleur, comme tout le monde. Au sommet, je suis malade, prise de nausées, encore. Je m’assois sur une chaise de la Croix-Rouge pendant plusieurs minutes et songe à l’abandon… Mais non, hors de question ! Je n’ai pas fait tous ces sacrifies pour rien ! J’irais au bout.
Finalement, je remonte sur mon vélo et arrive sur le dernier col, celui de la Colombière. Je suis dans une bulle mentale. Chaque coup de pédale est difficile, un supplice. Je pense à mon mari, mes enfants, mes amis et collègues qui m’encouragent. J’avale 100 m par 100 m, dans une extrême souffrance. Ça me paraît interminable… En voyant le sommet du col, je lâche les larmes, encore, et m’arrête quelques minutes. Il ne me reste plus que la descente vers Le Grand-Bornand. Je fais attention car la pente est dangereuse, ce serait trop bête de tomber maintenant ! Intérieurement, c’est déjà la folie : je me dis que je l’ai fait ! Mon rêve de petite fille, ce défi pour lequel je me prépare depuis des mois. Sur la ligne d’arrivée, deux collègues d’AG2R LA MONDIALE chargées de l’organisation du week-end m’attendent. Je leur tombe dans les bras. C’est aussi une victoire pour vous, nous, les femmes. J’appelle mon mari et mes enfants. C’est la joie à l’état pur. Une chose est sûre, il faut toujours y croire et se donner les moyens d’aller au bout de ses rêves. Et faire une grande épreuve cycliste en était un pour moi ! »

VIVONS VÉLO
Chez AG2R LA MONDIALE, le vélo est une histoire qui « roule » depuis 1997 grâce à son équipe cycliste professionnelle… mais pas seulement ! Que ce soit pour aller au travail, pour une balade le dimanche ou une sortie plus sportive, le groupe soutient la discipline sous toutes ses formes. C’est pourquoi il a lancé, en 2015, le programme Vivons Vélo. Le but : aider les Français à se (re)mettre au vélo. Ce programme comprend une application mobile gratuite (parcours, conseils, coaching…), des sorties vélo pour rassembler la communauté et, enfin, des conseils santé et un programme solidaire pour cumuler des dons pour l’Institut Pasteur de recherche contre les maladies neuro-dégénératives.