Trois questions à la co-entraîneure des Bleues, Gaëlle Mignot, après l’annonce des 36 joueuses sélectionnées pour le Tournoi des six nations 2023.
Q: Comment se présente ce Tournoi, qui débutera le 26 mars avec un déplacement en Italie?
R: « C’est un nouveau cycle. On est sur un projet à long terme jusqu’à 2025 (et la prochaine Coupe du monde en Angleterre, NDLR). On veut bien démarrer, poser des bases solides, construire une identité pour notre équipe, se donner les chances d’être performants le plus vite possible. Et ce, sans réelle rupture avec la dernière Coupe du monde. Tous les précédents événements font grandir. L’objectif est d’être championnes du monde, on veut se servir de nos précédentes expériences pour réussir. »
Q: C’est votre première compétition à la tête des Bleues avec David Ortiz, comment fonctionne votre duo?
R: « On veut être le mieux rodé possible pour entrer dans le vif du sujet avec les filles. Et pour cela, on a fait plusieurs petits séminaires, dont la conclusion est plus ou moins aujourd’hui (avec l’annonce des 36 joueuses convoquées pour le Tournoi, NDLR). C’est important pour nous de roder notre binôme. On doit apprendre à travailler ensemble, se régler avec le préparateur physique, l’analyste vidéo… La semaine passée, on était en immersion avec le XV masculin. On a vécu pendant trois ou quatre jours avec eux pour voir comment ils fonctionnent, comment ils travaillent. Il y a des choses inspirantes pour nous car cela marche. Cela permet d’échanger et ça donne des idées. Eux arrivent à la fin d’un cycle avec l’objectif de la Coupe du monde (8 septembre – 28 octobre, ndlr), nous on le démarre. »
Q: A titre personnel, en tant qu’ancienne internationale, comment vivez-vous cette nouvelle aventure?
R: « Je ne m’étais pas fixé d’objectif. Je suis compétitrice, j’aime le travail, donner le meilleur de moi-même. (Entraîner le XV de France), cela ne se refuse pas. C’est un challenge de relever ce défi. Cela me plaît énormément. Mais le vrai défi, c’est: comment devenir championnes du monde? Les Anglaises font partie des prétendantes au titre, comme les Néo-Zélandaises et les Canadiennes. Notre objectif est de travailler pour être championnes du monde et, à court terme, de remporter les échéances devant nous. »
Propos recueillis en conférence de presse.
Source SPORT.FR