L’affaire Clémence Calvin n’en finit plus. Après avoir vu une première suspension provisoirement cassée par le Conseil d’État, l’Agence française de lutte contre le dopage a de nouveau suspendu la marathonienne à titre provisoire.
Pourtant, Clémence Calvin continue de nier fermement les faits qui lui sont reprochés. Elle est en effet soupçonnée de s’être soustraite à un contrôle antidopage le 27 mars dernier, au Maroc, et son mari et entraîneur est accusé d’obstruction au contrôle. Pourtant, le conseil d’État, a annulé la décision de l’Agence antidopage, le 12 mai, en disant que l’athlète n’avait pas pu s’expliquer devant l’agence concernant sa suspension. Ceci est désormais fait. Mardi dernier, la présidente de l’AFLD Dominique Laurent a reçu Clémence Calvin, pour discuter de son cas, et pour entendre la marathonienne, qui dénonce des violences de la part du directeur des contrôles Damien Ressiot, et assure que les trois contrôleurs ne s’étaient pas présentés comme tel. Elle a d’ailleurs porté plainte pour « violences et menaces » le 8 avril, au Maroc.
À l’issue de l’instruction du dossier par l’AFLD, ce qui peut prendre plusieurs semaines, Clémence Calvin et son mari risquent quatre ans de suspension.
Enquête de Stade 2
Stade 2 a enquêté à Marrakech et recueilli le témoignage anonyme du gérant de la salle de sport, qui affirme avoir bien vu l’athlète et les contrôleurs dans sa salle, alors que Clémence Calvin assure que tout s’est déroulé dans la rue. « Je réclame depuis déjà de nombreuses semaines que toute la vérité et la lumière soient faites sur les conditions de mon interpellation au Maroc le 27 mars dernier », a répliqué Clémence Calvin dans un communiqué. « J’invite donc les personnes ayant témoigné, encore une fois de façon anonyme, au cours de ce reportage à attester judiciairement des propos qu’ils tiennent dans ce documentaire ». Elle continue en indiquant avoir demandé à la présidente de l’AFLD « qu’une enquête administrative soit diligentée par ses soins au sein de ses services, afin de faire toute la lumière sur les conditions d’intervention au Maroc de ses agents ».
Alors que l’AFLD lui reproche également d’avoir changé 13 fois en 15 jours sa localisation après le 27 mars, Clémence Calvin a expliqué cela à l’AFP par une saisie des informations « au jour le jour » pour éviter des « doublons » des à un « bug » de la plateforme si la localisation est rentrée par périodes.