Après 15 mois de suspension pour dopage au meldonium, la Russe Maria Sharapova a remporté mercredi son premier match au tournoi de Stuttgart face à l’Italienne Roberta Vinci. Ignorant les critiques qui ont accompagné son retour, l’ancienne numéro 1 s’est définitivement relancée sur le circuit WTA mais doit encore regagner les coeurs.
La Russe Maria Sharapova a réalisé un retour gagnant mercredi au tournoi de Stuttgart en Allemagne. Après 15 mois de suspension pour dopage au meldonium, elle a remporté son premier match en compétition en battant l’Italienne Roberta Vinci, 36ème joueuse mondiale, 7-5, 6-3.
Certainement nerveuse, l’ancienne numéro 1 mondiale a enchaîné les fautes directes au début de la rencontre, cédant les deux premiers jeux à son adversaire. Puis, poing gauche crispé, la Russe est entrée dans son match jusqu’à réussir un break décisif sur le service de Vinci à 5-5 et remporter la première manche 7-5. Dans le second set, elle a réussi à imposer sa régularité à l’Italienne et ainsi se qualifier pour le tour suivant.
Sharapova, lauréate de cinq tournois en Grand Chelem et trois fois titrée à Stuttgart, a effacé les doutes quant à son niveau et réussi le volet sportif de son retour en compétition. Pour rappel, elle n’avait plus joué depuis les quarts de finale de l’Open d’Australie en janvier 2016, où elle avait été contrôlée positive au meldonium, substance qu’elle prenait depuis des années sans savoir qu’elle avait été inscrite sur la liste des produits prohibés par l’Agence mondiale antidopage (AMA) au 1er janvier de l’année.
En revanche, la Russe n’est pas encore parvenue à faire taire les critiques relatives aux invitations (wild cards) qu’elle a reçu des organisateurs de tournois pour être présente à Stuttgart, Madrid (7-14 mai) et Rome (14-21 mai) sans passer par les qualifications. La veille du match, son adversaire Roberta Vinci s’était d’ailleurs exprimée à ce sujet : « On ne devrait lui donner une wild card, ni ici, ni à Rome, ni à Madrid […]. C’est une joueuse magnifique, une championne, personnellement je n’ai rien contre elle. Elle payé pour sa faute, mais elle aurait dû passer par les qualifications sans aucune aide », a-t-elle expliqué.
Le cas Sharapova donne d’ailleurs du fil à retordre à la Fédération française de tennis (FFT) qui se prononcera le 16 mai sur l’invitation ou non de la Russe à Roland-Garros 2017. Sans cette wild card, sa présence aux Internationaux de France qu’elle a remporté à deux reprises est nettement comprise. En effet, actuellement sans classement WTA, elle devra remporter le tournoi de Stuttgart ou du moins être en finale pour récolter le nombre de points suffisant pour lui permettre de participer aux qualifications.
De son côté, Maria Sharapova a confié en conférence de presse qu’elle serait « prête à y aller [à Roland-Garros, ndlr] pour jouer le tournoi junior ». Depuis l’annonce de son retour, la championne fait fi des critiques à son sujet. « On m’a offert des wild cards et je les ai acceptées. On ne me donne pas un trophée ou un saladier en or, je dois gagner ces matchs et c’est mon boulot », conclut la joueuse.
Au deuxième tour, elle sera opposée à sa compatriote Ekaterina Makarova.