Laura Flessel, la ministre des Sports, répond à la mairie de Paris. Elle ne voit « rien de sexiste » dans la présence d’hôtesses sur le Tour de France. La Ville de Paris avait interpellé le gouvernement à ce sujet.
Au début du mois, la Ville de Paris avait interpellé la ministre des Sports, lui demandant de mettre fin à la présence d’hôtesses «potiches» embrassant le vainqueur du Tour de France sur les Champs-Élysées. «Une représentation d’une autre époque», avait estimé Hélène Bidard, adjointe PCF chargée de la lutte contre les discriminations. Les élus du Conseil de Paris, auxquels l’exécutif s’est associé, considèrent cette pratique d’une femme «jeune et jolie» qui remet des fleurs au vainqueur du Tour de France et l’embrasse comme la «marque de la permanence d’un stéréotype sexiste dont on ne veut plus en 2018». C’est une «représentation d’une autre époque» que celle des femmes «cantonnées à un rôle de faire-valoir», a insisté Hélène Bidard. L’élue a rappelé que l’image du vainqueur sur les Champs-Élysées était reprise «dans des centaines de pays». La Ville de Paris propose de remplacer ces hôtesses par des jeunes champions et championnes.
Interrogée sur France Inter, Laura Flessel lui a répondu par la négative. «Il n’y a rien de sexiste, a-t-elle affirmé. Il ne faut pas mettre du sexisme partout. Ce sont souvent des étudiantes qui gagnent aussi un petit salaire pendant ce Tour de France (…) mais je pense que ces jeunes filles ne sont pas mal utilisées.»
Cette année, la Formule 1 a renoncé aux « grid girls », les jeunes femmes qui indiquent l’emplacement des monoplaces sur la grille de départ des grands prix, mais l’organisateur du Tour de France a récemment fait savoir qu’il gardait les « miss » pour la cérémonie protocolaire.