Au lendemain de la demande du Comité d’éthique d’exclure Emilie Gomis de son rôle d’ambassadrice des JO de Paris après une publication Instagram à propos d’Israël, l’ancienne basketteuse a fait savoir mardi qu’elle ne comptait pas « démissionner » et reconnu une « maladresse ».
Dans un communiqué publié mardi, les avocats d’Emilie Gomis écrivent que la sportive « n’a aucun moment été invitée à s’expliquer » avant la décision du Comité d’éthique, saisi par les organisateurs des JO de Paris. Ils ajoutent avoir déjà été mandatés « pour engager toute action contre une éventuelle sanction qui serait prise à son encontre ». Deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier, Emilie Gomis avait publié brièvement un message dans lequel on voyait des cartes de France de 1947, 1967 et 2023, sur lesquelles le drapeau tricolore recouvrant le territoire français est progressivement remplacé par le drapeau israélien, avec cette question : « Que feriez-vous dans cette situation ? ».
Une publication qui « fait clairement référence à des événements concernant l’Etat d’Israël et la Palestine, en particulier la bande de Gaza, notamment le plan de partage de la Palestine par l’Organisation des Nations-Unies en 1947, la guerre des Six jours et le vote de la résolution 242 du conseil de sécurité des Nations unies en 1967 », a rappelé le Comité d’éthique lundi. Et elle « peut en outre être légitimement interprétée comme suggérant que la France de 2023, dont la carte est dominée par l’étoile de David, est, elle aussi, ‘envahie par les Juifs’ ».
Alors qu’Emilie Gomis avait il y a quelques semaines présenté ses excuses, là encore sur Instagram, le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) a demandé à ce qu’elle soit démise de ses fonctions d’ambassadrice. Et selon le comité d’éthique, ses excuses « ne sont pas de nature à atténuer, en l’espèce, la gravité du manquement relevé », sachant que les membres et salariés de Paris 2024 se doivent « de respecter un devoir de réserve dans leur expression publique ». Il revient à présent au Cojo de prendre une décision.
Source SPORT.FR