La Fédération française de football a annoncé dimanche 29 mars avoir dépassé le cap des 200.000 licences féminines. Une barre symbolique franchie 50 ans jour pour jour après la reconnaissance du foot féminin par l’instance, un dimanche 29 mars 1970.
Ça y est, c’est officiel : la Fédération française de football (FFF) compte plus de 200.000 femmes et filles parmi ses licenciées (toutes familles confondues).
Le 29 mars 1970, la FFF reconnaissait la pratique féminine, rendant le football accessible aux femmes en France ➡️ 50 ans plus tard, la barre des 200 000 licenciées vient d’être franchie https://t.co/XWRAOhH0Bi
— FFF (@FFF) March 29, 2020
La bonne nouvelle a été annoncée ce dimanche 29 mars 2020, soit 50 ans jour pour jour après la reconnaissance du foot féminin par l’instance, le dimanche 29 mars 1970. À cette époque en effet, le Conseil fédéral de la FFF réuni à Cannes et présidé par Jacques Georges, reconnaît officiellement la pratique féminine. C’est la première fois, en France, que les femmes ont le droit de jouer librement au football. Et c’est un droit qu’elles se sont battues pour avoir (comme beaucoup d’autres droits d’ailleurs !), alors que le Régime de Vichy avait décrété le ballon rond « novice » pour les femmes en 1941.
Sur l’année 1970-1971, la FFF compte quelque 2.000 licenciées. Cette saison marque aussi la création de l’Équipe de France féminine, essentiellement constituée de joueuses de Reims, le club pionnier (à ce sujet, voir le film « Comme des Garçons » de Julien Hallard).
Le développement du football féminin et l’augmentation du nombre de ses licenciées sont ensuite dus à plusieurs facteurs.
D’abord, l’instauration de compétitions féminines avec le Championnat de France mis en place dès 1974, puis le Championnat d’Europe dix ans plus tard et enfin la Coupe du monde en 1991. On peut également louer la belle structuration de certains clubs de première division ainsi que l’investissement conséquent de grosses formations telles que l’Olympique lyonnais, le Paris Saint-Germain ou encore le Montpellier Hérault Sporting Club, et leurs bons résultats sur le plan du haut niveau (6 titres en Ligue des Champions pour les Lyonnaises, un record !).
Par ailleurs, le plan de féminisation lancé en 2012 par la FFF a donné un bon coup d’accélérateur à la pratique féminine ces dernières années. Établi sous l’impulsion du Président de la fédération Noël Le Graët, et confié à Brigitte Henriques (ancienne Secrétaire générale aujourd’hui Vice-présidente de l’instance), ce plan a permis de favoriser la progression des femmes dans l’ensemble des familles du football : que ce soit au niveau des joueuses, comme des entraîneures, des dirigeantes, des arbitres ou encore des éducatrices.
Enfin, certains événement sportifs ont également mis un bon coup de projecteur sur le football féminin, notamment la Coupe du monde 2019 organisée en France l’été dernier.
Tous ces facteurs font qu’aujourd’hui, la FFF compte exactement 200.191 licences féminines, dont 158.364 joueuses, 1.635 éducatrices, 1.166 arbitres et 37.074 dirigeantes.
Dans son communiqué de presse, la fédération a tenu à mettre en avant 50 personnalités issues du football tricolore qui ont permis ce bel essor des féminines. Voici les noms : Noël Le Graët, Jean-Michel Aulas, Louis Nicollin, Brigitte Henriques, Marilou Duringer, Aimé Jacquet, Bernadette Constantin, Daniel Fusier, Marie-Thérèse Policon, Marie-Christine Terroni, Sandrine Soubeyrand, Marinette Pichon, Laura Georges, Camille Abily, Louisa Necib-Cadamuro, Elodie Thomis, Sonia Bompastor, Marie-Laure Delie, Hoda Lattaf, Stéphanie Mugneret-Beghe, Ghislaine Royer-Souef, Laure Boulleau, Jessica Houara-D’Hommeaux, Laure Lepailleur, Pierre Geoffroy, Aimé Mignot, Elisabeth Loisel, Bruno Bini, Corinne Diacre, Elodie Woock, Ada Hegerberg, Marie-Antoinette Katoto, Griedge Mbock, Amel Majri, Elise Bussaglia, Sarah Bouhaddi, Wendie Renard, Gaëtane Thiney, Eugénie Le Sommer, Amandine Henry, Renée Delahaye, Aline Riera, Hélène Hillion-Guillemin, Michele Wolf ; Isabelle Musset, Marie-Louise Butzig, Sylvie Josset, Peggy Provost, Emmanuelle Sykora, Sandrine Roux.