Samedi 18 février, la ville de Biarritz accueille la seconde édition du Red Bull Ocean Rescue, une des compétitions de sauvetage côtier les plus « folles » au monde, selon Oiana Trillo. Celle-ci fera partie des dix-huit hommes et huit femmes qui s’affronteront sur le parcours de 5410m mêlant paddle board, natation, course, kayak et même saut de falaise. Avant de se lancer dans la compétition, Oiana Trillo, 19 ans, nous a accordé une interview exclusive.
Women Sports : Depuis quand pratiquez-vous le sauvetage côtier ?
Oiana : Je pratique depuis mes huit ans, et ça fait trois ans que je suis au Pôle France de sauvetage. Avant, je faisais de la natation et j’adorais l’eau. C’était vraiment mon élément. Alors mon entraîneur m’a dit « viens tester le sauvetage, je suis sûr que ça va te plaire ! C’est dans le milieu aquatique, avec des sensations fortes, tu devrais essayer ». Et il ne s’est pas trompé puisque je pratique toujours aujourd’hui (rires).
Qu’est-ce qui vous plait dans ce sport ?
J’ai adoré le côté très « complet » de la discipline. On fait de la nage en mer, il y a également de la plonge, du kayak, donc de la sensation de glisse. Mais il y a aussi des sensations fortes, dans les vagues dans les courants, et je peux certainement dire que c’est ce que je préfère dans le sauvetage. Et en plus, le cadre est magnifique : on s’entraîne sur une plage. Que peut-on demander de mieux ?`
Présentez-nous le Red Bull Ocean Rescue, qui aura lieu à Biarritz le 19 février
Ce que je peux vous dire, c’est que c’est un événement attendu par tout le monde ! Ça rassemble les meilleurs de la discipline. C’est une compétition très intéressante car on retrouve les côtés du sauvetage sportif officiel avec cet enchaînement de nage, planche kayak. Mais ce format est adapté à Red Bull, non seulement car il est beaucoup plus long qu’une épreuve normale et en plus, pour rajouter le côté spectaculaire de RedBull, on va avoir trois sauts à faire d’une dizaine de mètres au milieu de la course.
Comment vous y êtes vous préparée ?
La préparation a été très différente des autres années parce que l’année dernière j’ai pu m’entraîner correctement, mais cette année, avec mes études ( 3e année d’école d’ingénieur à Montpellier NDLR), ça a été très très chargé, j’ai eu beaucoup de partiels, et je n’ai quasiment pas pu me préparer. C’est la première fois que je vais arriver sur une compétition sans trop d’entraînement.
Pourquoi cet événement est-il spécial ?
On sort de l’hiver, il permet de voir où est-ce qu’on en est par rapport aux concurrents/concurrentes, mais également de voir où est-ce qu’on en est au niveau de notre niveau. Mais cette compétition est du pur plaisir. C’est une compétition qui est vraiment cool, on a tous hâte d’y participer.
Avez-vous des objectifs particuliers à Biarritz ?
J’aimerais bien faire un podium. L’année dernière j’ai terminé deuxième, mais avec de l’entraînement ! Mais va falloir se surpasser (rires).
Et des objectifs pour la saison à venir ?
Sincèrement, ils dépendront de mes études. Je ne peux pas trop me fixer pour l’instant car c’est ma dernière année de prépa, avec mon dernier semestre, et pour le coup je ne sais pas à quoi m’attendre.
Quel conseil donneriez-vous à une petite fille qui veut se lancer dans le sport (ou le sauvetage) ?
La clé du sport, c’est prendre un maximum de plaisir. Si on s’entraîne sans cette petite flamme au fond de nous, c’est très compliqué de progresser. Il ne faut pas lâcher, garder cette petite flamme qui fait qu’on a envie de se lever le le matin. Il faut aimer ce qu’on fait, et se donner à fond pour n’avoir aucun regret.
Focus sur : Le palmarès d’Oiana
4 fois appelée en équipe de France (3 fois en junior, 1 fois en sénior)
2018 : championnats du monde en Australie (6e place à l’Ocean Woman, épreuve reine du sauvetage)
2 titres de championnes d’Europe (1 en planche, 1 en kayak).
Cette année championnats du monde : Top 10 en sénior