Médecin généraliste reconnue, Marine Lorphelin, Miss France 2013, est une mordue de sport, et ce depuis sa plus tendre enfance. Naturellement, la jeune femme de 30 ans a écrit son propre ouvrage, « En pleine forme », dans lequel elle livre ses conseils pour préserver sa santé grâce à des « informations fiables et précises ». Entretien inspirant. PROPOS RECUEILLIS PAR VANESSA MAUREL. Extrait du WOMEN SPORTS N°30.
WOMEN SPORTS : COMMENÇONS PAR PARLER SPORT ! LA PRATIQUE SPORTIVE A-T-ELLE TOUJOURS FAIT PARTIE DE VOTRE VIE ?
MARINE LORPHELIN : J’ai commencé par la gymnastique, à 8 ans. J’ai ensuite fait de l’athlétisme pendant 5 ans, jusqu’à mes 18 ans. Dans la foulée, je suis partie en études de médecine, et, je n’aurais jamais dû, mais j’ai tout arrêté. Pendant 3 ans, je n’ai pas fait beaucoup de sport. J’ai ensuite repris avec principalement de la course à pied, tout en allant à la salle de fitness. Par la suite, j’ai pratiqué beaucoup de ce qu’on appelle « du sport plaisir » ; du kitesurfing, du wakeboard, mais aussi de l’équitation ou encore de la boxe thaï. Je suis passée par de nombreux univers. Avoir une pratique variée permet, selon moi, de toujours prendre du plaisir, de s’amuser et ne pas se lasser. Physiquement, ça permet également de développer beaucoup de capacités différentes.
POURQUOI AVOIR DÉCIDÉ DE VOUS LANCER DANS L’ÉCRITURE DE VOTRE LIVRE « EN PLEINE FORME » ?
J’avais déjà écrit un premier livre, un guide pour les étudiants en médecine. Cette expérience m’a beaucoup plu. J’ai adoré me challenger sur l’écriture, découvrir le milieu de l’édition… En revanche, je ne me sen- tais pas forcément prête à écrire un nouvel ouvrage. Mais lorsque j’ai rencontré mon éditeur Marabout, j’ai eu un très bon feeling. C’est assez naturellement que l’idée d’écrire un livre m’est venue après cette rencontre, notamment pour essayer de rap- peler aux gens (car je n’invente rien), com- ment prendre soin d’eux, leur partager mes petits conseils pratiques sur les différents ‘piliers’ du bien-être. Ce sont des sujets que j’aborde régulièrement sur les réseaux sociaux et ce sont aussi mes sujets de prédilection en tant que médecin généraliste.
POUVEZ-VOUS NOUS PRÉSENTER VOTRE OUVRAGE ?
C’est un livre qui s’articule autour de thèmes qui me paraissent être ces fameux piliers du bien-être. J’aborde à l’intérieur le sommeil, l’alimentation, l’activité physique, tout ce qui a trait au bien-être, les soins du corps, bien vieillir, la santé mentale (ça me tenait à coeur d’aborder ce sujet, au travers du quotidien). Dans tous les chapitres je fais le lien entre le corps et l’esprit, car les deux sont corrélés. Enfin, le dernier chapitre est consacré à tout ce qui est prévention et suivi médical.
VOUS PARLEZ DANS LE LIVRE DE LA SANTÉ MENTALE. C’EST UN SUJET QUI DEVIENT DE MOINS EN MOINS TABOU…
La démocratisation du message est passée par les réseaux sociaux. On a donné la parole à tout le monde, et cela permet de soulever ce genre de sujets, de partager des expériences. On s’est vite rendu compte que se dire d’« être en bonne forme physique» était important, mais on a réalisé aussi que la problématique actuelle était plus axée autour de la santé mentale. On entend par là les problématiques de burn-out, des troubles anxieux, des syndromes dépressifs… On est quasiment tous concernés. Donc forcément, ce sujet est ressorti. Et c’est une bonne chose. On ne peut pas être en forme physique si on n’est pas en bonne forme mentale / psychologique.
Le sujet est entré dans les mœurs, dans les familles, dans les entreprises, et tant mieux. Mais on a encore beaucoup à faire et à dire. Je pense qu’on peut et qu’on doit encore améliorer aujourd’hui la prise en charge des troubles psychologiques. Par exemple, l’accès aux psychologues reste encore trop compliqué.
EN QUOI L’ACTIVITÉ PHYSIQUE JOUE SUR LE MENTAL ?
L’activité physique est un gros vecteur de bien-être mental, de par tout ce que ça va apporter. Forcément, d’un point de vue physique avec toutes les sécrétions hormonales, toutes les hormones positives qui finalement améliorent l’humeur, donnent de l’énergie, mais aussi permettent un effet anti-douleur… Et au-delà de ça, l’activité physique joue sur la confiance en soi ou encore sur le lien social.
L’activité physique peut être prescrite dans certaines pathologies médicales et pathologies psychiatriques, dont le syndrome dépressif fait partie. C’est d’ailleurs aujourd’hui l’un des traitements numéro 1 du syndrome dépressif léger à modéré. Quand une personne est dans une dépression sévère, malheureusement, elle va être limitée dans sa pratique, parce que la dépression entraîne une perte d’élan vital, une perte d’intérêt. Ça peut clairement être un frein à la pra- tique. Il faut savoir conjuguer tout ça pour être actif, se faire du bien, même si on peut être en souffrance psychologique. Tout l’enjeu est là.
COMBIEN D’HEURES D’ACTIVITÉ PHYSIQUE RECOMMANDEZ-VOUS PAR SEMAINE ?
Les recommandations d’activité pour être en bonne santé sont de 150 minutes par semaine, réparties en 5 temps. Comprenons 30 minutes par jour. Et les recommandations précisent bien de varier d’activités, entre les activités cardio, d’endurance et les activités de renforcement musculaire. À savoir que l’activité physique est une définition large. L’activité physique, en clair, c’est bouger au quotidien et se dépenser. Ça peut passer par de la marche active pour aller prendre son train, se déplacer pour aller au travail. Ça peut aussi être du jardinage le week-end, faire ses courses, faire du ménage. Donc finalement les recommandations englobent toutes les activités physiques qui peuvent entraîner une dépense énergétique suffisante. C’est ce que j’explique dans le livre : être actif, ce n’est pas forcément être sportif. Pour être en bonne santé, il faut « simplement » être moins sédentaire. Je pense que c’est im- portant pour les gens qui n’ont pas fait de sport depuis longtemps ou qui ont peur de se remettre au sport de leur dire de d’abord être actifs, puis on discutera de comment trouver la motivation, l’accompagnement et de comment bien pratiquer une activité sportive par la suite. Ce sera l’étape d’après finalement.
VOUS PARLEZ AUSSI DU SOMMEIL. POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER EN QUOI EST-CE IMPORTANT POUR LA SANTÉ ?
Le sommeil est un élément indispensable de son bien-être physique et psychique. Si on ne dort pas, on n’est pas apte à être actif et avoir une activité sportive, et psychologiquement, on est fragile. On le voit bien, quand on est fatigué c’est dur de trouver la motivation et d’aller faire une grosse séance sportive. C’est pour ça que c’est le commencement de mon livre. Pour moi c’est finalement le facteur N°1 dont il faut prendre soin. C’est vraiment un atout pour être en meilleure santé globalement et réguler ses humeurs, réguler son métabolisme, réguler ses hormones, réguler son appétit… Il faut en prendre soin en priorité. Si on a bien dormi et qu’on est en forme, on va pouvoir mettre en place son sport, bien manger, etc.
POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DE VOS ÉTUDES DE MÉDECINE ?
J’ai fait 6 ans de fac de médecine à Lyon. Après j’ai été à Paris pour continuer mon cursus et je me suis spécialisée dans la médecine générale. J’ai fait de nombreux stages et je suis allée exercer pendant deux ans en Nouvelle-Calédonie. Je n’ai pas encore passé ma thèse, donc on ne peut pas encore m’appeler officiellement «Docteure» (rires)
LES JEUX OLYMPIQUES DE PARIS 2024 EN LIGNE DE MIRE
VOUS ÊTES AMBASSADRICE DE LA FLAMME OLYMPIQUE POUR LES JO PARIS 2024, QUEL BEAU PARCOURS…
Je suis très fière de ça. Je suis une grande sportive dans la pratique, mais je suis aussi une fan de sport. J’ai toujours suivi les grandes compétitions, les championnats du monde, d’Europe, les Jeux olympiques… Et ce dans tous les sports. Je peux vraiment passer du temps à regarder, et ça me procure beaucoup d’émotions. Donc finalement participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024, d’une manière ou d’une autre, c’était un véritable rêve pour moi. Je communique sur la campagne de Paris 2024, sur les différents temps forts, les événements nationaux. Ils m’ont offert aussi cette opportunité d’être relayeuse de la flamme olympique, et pour vous dire, j’ai été extrêmement touchée et honorée quand ils me l’ont proposé. J’ai directement accepté. Ça s’annonce être un grand moment d’émotions pour moi.
VOUS ÊTES CHRONIQUEUSE AU MAGAZINE DE LA SANTÉ SUR FRANCE DEPUIS SEPTEMBRE POUR UNE CHRONIQUE SUR LE SPORT, ET PLUS PARTICULIÈREMENT SUR LES SPORTIFS QUI PARTICIPENT AU JO, POUVEZ- VOUS NOUS EN PARLER ?
Cela fait quelques mois que j’ai commencé à avoir mon magazine de la santé. Je me réinstalle à Paris donc je vais avoir l’opportunité d’être plus présente sur le magazine. Il y a plein d’histoires à raconter autour du sport et de la santé. C’est aussi tourné autour des sportifs olympiques et paralympiques, ce qui me tient réellement à cœur, car les sportifs paralympiques n’ont, selon moi, pas assez de visibilité. Ça va être une chronique évidemment axée sur le sport santé, mais aussi sur les champions, donc ça va être passionnant !
POUR ALLER PLUS LOIN
➤ En pleine forme :
Mes conseils santé pour être bien dans son corps et dans sa tête.
19,90€
« Je vous livre dans cet ouvrage mes conseils de médecin pour préserver votre santé : améliorer la qualité de votre sommeil, trouver votre routine alimentaire, vous motiver à avoir une activité physique régulière, faire attention à votre santé mentale, vous accorder des moments de bien-être… tout est lié ! Grâce à des informations fiables et précises, je vous donne les moyens d’être actrice et acteur de votre santé. Parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir, adoptez les bonnes routines de vie pour vous sentir mieux dans votre corps et dans votre tête !
• Sommeil • Alimentation • Activité physique • Santé mentale • Bien-être • Prévention »
![[LE SAVIEZ-VOUS ?] Quels sont les sports mixtes ?](https://www.womensports.fr/wp-content/uploads/2018/07/Capture-d’écran-2018-07-31-à-20.07.05.png)
