Courage, passion et un grain de folie : voici le mélange idéal pour se lancer dans la préparation de son premier marathon. Vickie et Lyda se sont lancées le défi de boucler ces fameux 42,195 kilomètres. Si leurs premiers marathons respectifs ont été déplacés en raison de la crise sanitaire mondiale, les deux jeunes femmes n’en perdent pas pour autant leur détermination ! PAR VANESSA MAUREL
VICKIE
Son rapport au sport
Vickie est une sportive dans l’âme ! En revanche, cette contrôleuse aérienne de 25 ans n’a jamais connu une grande passion pour la course à pied. Pour cette gymnaste, courir s’apparentait jusqu’à peu à «une réelle corvée. Je trouvais ça tellement ennuyant… Je ne courais vraiment que lorsque j’étais obligée », raconte-t-elle. Le destin en a décidé autrement puisque dans moins d’un an, la jeune femme courra son premier marathon !
Le déclic
Bien que réticente à l’idée de courir, Vickie se lance un défi avec des amis : réaliser un semi-marathon. «J’aime les challenges alors forcément, j’ai foncé.». Au-delà de l’aspect compétitif de cet événement, la future marathonienne est surtout tombée amoureuse de l’ambiance. « C’est une atmosphère vraiment unique. J’ai adoré ! » À tel point qu’elle s’est intéressée au running. «Je me suis dit que je pouvais peut-être y prendre goût avec l’aide d’un entraîneur.» Bingo ! Soutenue par son coach et animée par l’envie de repousser ses limites, Vickie se fixe un objectif : le marathon de Cognac.
Préparation
La préparation démarre doucement. « J’ai dû apprendre à courir », détaille-t-elle. « Il a fallu y aller crescendo.» De manière progressive et grâce à ses séances 6 fois par semaine, Vickie évolue. « Il fallait travailler mon coeur. L’endurance c’est fondamental. » 20 minutes, 25 minutes, 40, 50, puis une heure. Les séances se rallongent et la jeune femme se rend compte des progrès réalisés. « Tout se fait très naturellement et en y allant petit à petit on progresse très rapidement.» Un petit (gros) hic est néanmoins venu chambouler sa préparation : le coronavirus. « Ce n’est que partie remise », positive-t-elle. « Mon coach m’a bien évidemment dit qu’une préparation sur un an était trop longue.» Pour continuer de s’entraîner et ne pas perdre ce qu’elle a déjà acquis, Vickie s’est fixée d’autres courses « paliers » dont les « 20 km de Paris en virtuel ». « C’est important pour ne pas relâcher la pression. On peut prendre ça comme un avant-goût du marathon. »
« J’AI DÛ APPRENDRE À COURIR. IL A FALLU Y ALLER CRESCENDO. »
Objectifs
Si au départ Vickie s’est lancée ce défi personnel « pour la simple et bonne raison de se prouver à elle- même qu’elle en était capable », la jeune femme a désormais d’autres objectifs plus poussés. « C’est vrai que je partais un peu négative en espérant seulement être finisher. Mais plus le temps avance, plus je me fixe des objectifs en terme de chrono. Aujourd’hui, j’aimerais bien boucler les 42 kilomètres en 5h. »
LYDA
Son rapport au sport
Contrairement à Vickie, la Lyonnaise de 25 ans n’a pas toujours été sportive, bien au contraire. « J’étais dans les études et je voulais m’y consacrer pleinement » se justifie- t-elle. « Je suis arrivée à Lyon et je ne connaissais personne donc j’ai commencé à me mettre au fitness et un peu à la course à pied, mais de manière très irrégulière. » Chez elle aussi c’est un petit défi entre amies qui va réveiller son âme de (future) marathonienne. « Avec une copine nous nous sommes inscrites ensemble aux 10 km de Courir pour Elles en mai 2019. Ça a été un véritable déclic ! J’ai adoré l’ambiance de la course, la solidarité entre les coureurs. C’était un condensé d’émotions en un seul événement ! »
Préparation
Au départ, Lyda cherche à s’entraîner seule à l’aide d’articles glanés sur internet ou de vidéos YouTube. Elle s’inspire et créé ses propres programmes en variant « le fractionné, l’endurance active (environ 10km rapides pour faire travailler le coeur) et des sorties longues. » Dans la foulée, elle réalise son premier semi-marathon et prend vraiment goût à la course à pied. « Mais quand on s’entraîne seul(e), on a tendance à y aller trop fort dès le début. » À trop vouloir en faire, Lyda s’est blessée. « Mon corps a dit stop. Mais j’avais un manque terrible au fond de moi. J’avais vraiment envie de courir !»
Après le confinement forcé en raison du coronavirus, la jeune femme se remet au sport petit à petit avec pour objectif cette fois-ci de courir un marathon. Elle cible celui d’Annecy (Haute-Savoie). « J’avais trois mois pour m’entraîner, je le sentais bien. » Elle se fait alors épauler par un entraîneur. « Il me fait tous les programmes depuis juillet. Il s’adapte complètement à mon rythme. L’avantage, c’est qu’il me motive, me pousse. Si un jour j’ai envie de rester sur mon canapé, je n’ai pas d’autres choix que d’aller faire la séance ! » Malheureusement, la crise sanitaire a obligé les organisateurs à décaler la course en avril 2021. « C’est le destin. Si ça ne se passe pas, c’est qu’il y a une raison : il faut que je m’entraîne davantage. »
« JE METTRAI LA PRIORITÉ SUR MES SENSATIONS. SI JE NE ME SENS PAS BIEN, JE RALENTIRAI. »
Objectifs
« Au tout début et étant donné que j’avais seulement trois mois de préparation, je souhaitais seulement le terminer sans me faire mal. Mais désormais, j’ai énormément de temps pour le préparer donc je vise les 4h15- 4h30 au chrono » nous explique-t-elle. Pour autant, Lyda ne cherchera pas la performance si son corps ne le permet pas. « Je mettrai la priorité sur mes sensations. Si je ne me sens pas bien, je ralentirai.»