Avant de faire leur entrée sur les catwalks, des sagas fashion sont nées sur les terrains. Les produits techniques, détournés de leur utilisation d’origine, sont devenus loisirs, voire mode. Entrons dans le siècle du sport-fashion, pour jouer les BCBG , chaussons de danse classique aux pieds.
D’un pas plus délicat qu’en bottes cavalières, mais pas moins sportif ni moins haut de gamme, on glisse côté scène avec les chaussures de danse. La même chorégraphie évolutive que les précédentes transformations vestimentaires s’observe. Initiée par Rose Repetto en 1947, la ballerine des danseurs étoiles est conçue en cousu-retourné pour apporter plus d’aisance au pied.
Fort de son succès, la ballerine entre dans le monde réel, sans en perdre son côté mythique ; une collection de chaussures de ville voit le jour. On doit d’ailleurs la renommée des Richelieu à Serge Gainsbourg. En glissant son pied dans le modèle prévu pour Zizi Jeanmaire, le chanteur en métamorphosa sa perception.
Dans la même veine que Repetto, à l’hiver 2015, l’Opéra National de Paris et Merlet se sont associés pour faire descendre le chausson dans la rue, créant une collection adaptée à la vie citadine.
Intégrant notre penderie avec leur kyrielle de couleurs, les ballerines au chic si français offrent du confort au pied. « Avec ces chaussures ultra-féminines aux pieds, vous représentez la légèreté, la douceur » , ajoute l’enseignante chercheuse, Audrey Millet.