En piste, une balise numérique lacée au buste. On part avec un sac à dos dont on ignore encore le contenu. On commence par aller en bout de piste, une zone parquée dédiée à l’entraînement, appropriée pour suivre une formation découverte du matériel. On nous présente un DVA (comprenez : détecteur de victimes d’avalanches). On nous explique que dans notre sac se trouvent une pelle et une sonde, mais aussi que ce sac à dos détient un airbag, pour remonter à la surface en cas d’avalanche.
7 règles d’or à retenir en tant qu’apprenti-sauveteur
On tâche d’emmagasiner un max d’infos que les secouristes nous fournissent :
- Le DVA possède 2 modes : réception (recherche de victime), et émission (lorsqu’on est la victime)
- On vérifie notre DVA ; en-dessous de 50 %, on change les piles, car le mode recherche est très énergivore.
- On doit le porter toujours lacé sur nous ; s’il est rangé dans le sac, le temps de l’installer, ce sera trop tard (d’autant que le sac est susceptible d’être arraché en cas d’avalanche). Parce qu’une personne prise au piège sous une coulée de neige a une espérance de vie de 15 minutes.
- Quand on arrive sur les lieux, on appelle directement le poste de secours de la station (se renseigner auprès des remontées mécaniques avant de partir). Sinon, le 112.
- Une fois les secours arrivés : on ne parle jamais aux chiens d’avalanche. Ce sont souvent des Golden, ils sont tendres, on a envie de les caresser, mais il faut les laisser se concentrer !
- Il faut observer la queue d’un chien en intervention : elle réagit en cas de détection de quelque chose. Ça permet aux maîtres-chiens de gagner des précieuses minutes.
- On éteint son téléphone avant de partir en hors-piste pour éviter les interférences.
- On ne laisse aucune odeur dans la coulée pour ne pas gêner l’odorat du chien de sauvetage. La conduite à tenir : on porte des gants, on ne s’assoit pas, on ne s’invente pas un lieu d’aisance.
- On reste vigilant : on ne néglige pas le risque de sur-avalanche.
En tant que skieur hors-piste :
On nous rabâche l’importance de diffuser certaines notions essentielles auprès de nos amis trop «casse-cou» :
- On ne part pas sans son matériel (DVA, sac, pelle, sonde) ! D’autant que le DVA de Mammut est conçu spécialement pour une simplicité d’utilisation : il est à la portée de tous ! (Cela n’exclut pas la connaissance des risques et la prise de renseignements auprès des pisteurs sur les conditions du manteau neigeux !)
- On ne part pas seul, et encore moins sans prévenir son entourage.
- On a conscience des risques encourus : « juste à côté d’une piste, on peut se faire coffrer facilement ! »
Les chiens, ces sauveteurs de montagne
Les chiens d’avalanche sont d’indispensables assistants. Ce sont eux qui vont alerter de la présence humaine à leur maître. Il faut savoir qu’un chien peut détecter la présence d’un homme sur un hectare en 15/20 minutes quand 15 humains nécessitent 20 heures d’investigation. En réalité, le fait d’être enfoui sous la neige fait produire à l’organisme une odeur composée de molécules très volatiles qui remonte en surface de la neige : c’est ça qu’on leur apprend à détecter en formation. Une fois l’odeur repérée, ils doivent gratter la neige, ce qui reste un jeu pour eux, pour se rapprocher de cette odeur.
Sécurité avalanche en marche avec le barryvox de Mammut
Ne pas laisser place au doute. Des infos simples et précises, qui remontent à l’écran, pour réagir vite en cas de sauvetage en avalanche. Equipé de 3 antennes, avec sa technologie de pointe, il bénéficie d’une grande portée de réception et d’une largeur de bande de recherche efficace de 70 m. Un mode «Send» existe pour le sauveteur, en cas de seconde avalanche qui l’ensevelirait à son tour. Sa nouvelle mise à jour permet de gagner des millièmes de secondes en réaction, précieux en cas de catastrophe. Les pisteurs des Arcs, de Val Thorens et de la Grave en sont équipés.
Apprendre à utiliser le DVA avec les professionnels
« Le système de fléchage est simplifié sur le Barryvox, certes, mais faites plutôt confiance à votre ouïe, suggère Jean-Marc, pisteur. Nous, quand on part dans l’avalanche, on met l’engin à côté de notre oreille, puis on regarde l’écran du DVA. Pourquoi ? Car sinon, on va perdre du temps en essayant de tracer dans l’avalanche. Ainsi, on garde la vue pour faire un état des lieux sur place. » « Et à partir du moment où tu as le bip, la distance et le fléchage, tu lis ton engin, et tu fonces droit devant, ajoute Stéphane, moniteur ESF. Il faut utiliser la performance de ces nouveaux DVA. Il est même capable de te trouver la personne la plus proche des trois, pour te concentrer sur elle, car tu vas au plus près. Tu te focalises sur la personne qui a les meilleurs signaux vitaux, et qui se trouve le plus à la surface. Et une fois que tu l’as trouvée, que tu l’as marquée, tu fais taire le signal de ton engin, puis tu peux essayer d’aller voir les deux autres, plus loin. »
Stéphane nous explique comment dégager une victime enterrée sous une couche de neige : « il faut se placer un mètre plus bas, et dégager la neige par l’arrière. Il faut s’y prendre à plusieurs pour que certains creusent quand d’autres évacuent la neige produite par les premiers ; et se relayer toutes les minutes. Puis, objectif n°1, dégager les voies respiratoires de la victime et évaluer son état de conscience. »