Découvrez le meilleur, mais aussi le pire, du sport au féminin de la semaine.
L’équipe féminine russe de hockey sur glace a été disqualifiée des Jeux Olympiques de Sotchi (2014) – classée 6ème – par le Comité international olympique (CIO). Cette sanction s’inscrit dans le cadre du scandale de dopage institutionnalisé du pays entre 2011 et 2015. Par ailleurs, six joueuses de l’équipe (Inna Dyubanok , Ekaterina Lebedeva, Ekaterina Pashkevich, Anna Shibanova, Ekaterina Smolentseva et Galina Skiba) ont été suspendues à vie de toutes les futures éditions des JO. Ces sanctions font perdre à la Russie sa victoire au tableau des médailles, avec 11 médailles sur 33 retirées.
Plusieurs entreprises ont décidé de mettre fin à leur partenariat avec la Fédération américaine de gymnastique après le scandale d’agressions sexuelles dont ont été victimes 140 sportives. Parmi ces sponsors, on peut citer l’équipementier américain Under Armour, qui a résilié son contrat qui devait initialement se terminer en 2021. Les firmes Procter & Gamble (géant de l’hygiène et des produits de beauté) et Hershey’s (confiseur) ont également décidé de ne pas renouveler leur collaboration avec USA Gymnastics à l’expiration de leur contrat actuel fin décembre. Les gymnastes américaines, victimes d’abus et de violences sexuelles de la part de l’ancien médecin de la Fédération, Larry Nassar, ont félicité ces décisions et encouragé les autres sponsors à faire pareil : «Ils doivent retirer leur soutien financier à cette fédération tant que ses dirigeants ne sont pas remplacés par des personnes qui donnent la priorité à la protection des jeunes athlètes », s’est exprimée la médaille olympique Jamie Dantzscher, une des premières gymnastes américaines à avoir dénoncé ce sandale en début d’année. Pour rappel, le docteur Nassar vient d’être condamné à 60 ans de prison pour détention de matériel pédopornographique par le tribunal du Michigan ; il doit encore être jugé pour le volet principal de l’affaire, à savoir les accusations d’abus sexuels sur les athlètes américaines, dont certaines de moins de 13 ans.
Heureusement, le sport au féminin a également connu son lot de bonnes nouvelles cette semaine.
Joy Neville, ancienne internationale irlandaise, est devenue vendredi soir la première femme à arbitrer un match de rugby en Challenge Cup entre les Français de Bordeaux-Bègles et les Russes d’Enisei STM, à l’occasion de la 4e journée du championnat. Elle avait déjà officié en Coupe d’Europe (le plus haut niveau du rugby européen), mais uniquement comme arbitre assistante. Elle a également arbitré la finale de la Coupe du monde féminine cet été entre la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre.
Le patron de la LPGA, Michael Van, a annoncé mercredi que les 34 étapes du circuit féminin professionnel de golf seraient dotées de 68,75 millions de dollars en 2018, soit 58,4 millions d’euros. Il s’agit d’un montant record et d’une augmentation de 3,25 millions de dollars par rapport à l’année 2017.
Le projet « Fight For Dignity », porté par la triple championne du monde de karaté Laurence Fischer, qui vise à aider les femmes victimes de violences à se reconstruire par le sport, ainsi que le projet « Drôles de Dames », mené par 5 Bretonnes qui envisagent de devenir championnes du monde de J80 cet été à Southampton (voile), ont tous deux été récompensés du prix « Coup de Coeur FDJ 2017 ». Pour rappel, depuis mai dernier, la Française des Jeux (FDJ), associée à la plateforme de crowdfunding Sponsorise.me, soutient 14 projets d’associations, de sportifs amateurs ou de haut-niveau, ayant comme dénominateur commun le sport au féminin (initiative qui s’inscrit dans son programme « Sport Pour Elles » lancé en 2016 par Stéphane Pallez, Présidente-Directrice Générale de FDJ). Le prix « Coup de Coeur » a été remis par un jury présidé par Sarah Ourahmoune, médaillée d’argent aux Jeux Olympiques de Rio en boxe et ambassadrice du programme « Sport Pour Elles » FDJ, et composé de Loïc Yviquel (Fondateur de Sponsorise.me), Vanessa Tomaszewski (Champions du Digital), Nathalie Sonnac (CSA) Lorraine Deloison (co-fondatrice de Women Sports), Caroline Ramade (Paris Pionnières) Amel Bouzoura et Frédérique Quentin (FDJ). Ce prix permet aux deux projets de recevoir 2.500 € supplémentaires qui viennent s’ajouter aux montants collectés. « Fight For Dignity » a plu pour sa dimension d’intérêt général et le projet « Drôles de Dames » pour l’audace et l’ambition de ces fondatrices.