Dix femmes, dix projets entrepreneuriaux. La Banque Palatine a lancé en début d’année la quatrième promotion de son programme Palatine Women Project, qui aide les talents du sport de haut niveau féminin à dans leur projet entrepreneurial. Et cette année, le cap est franchi : le programme a doublé ses effectifs et s’affirme comme un acteur engagé de l’héritage des Jeux de Paris 2024. PAR VANESSA MAUREL. Women Sports N°37.
« Ces femmes ont le courage, la rigueur et l’esprit de conquête. Ce sont des qualités que nous soutenons chez Banque Palatine, et que nous avons à cœur de révéler et de faire grandir », affirme Nathalie Bulckaert-Grégoire, directrice générale déléguée de la Banque Palatine. L’engagement de l’établissement en faveur de la mixité, de la visibilité des sportives et de leur reconversion prend ici tout son sens, alors que les projecteurs des Jeux s’éteignent progressivement.
Ce sont dix sportives-entrepreneures qui composent l’édition 2025 (contre cinq en 2024), issues de disciplines variées telles que le handball, le cyclisme, le ski nautique, l’escalade ou encore le badminton. Parmi elles, Allison Pineau, championne olympique de handball, souhaite valoriser les bienfaits des plantes caribéennes via la marque Natiyé, tandis que Anne Tran, double championne de France de badminton, projette d’ouvrir un centre de sport mixte à La Rochelle. Siraba Dembélé, quant à elle, désire s’engager dans le développement d’une solution mobile de purification d’eau.
Un programme taillé sur mesure
Orchestré par Séverine Desbouys, ancienne cycliste professionnelle et entrepreneure, le Palatine Women Project repose sur un « accompagnement structuré en trois temps » : bilan de compétences, ateliers de montée en expertise, et phase de déploiement opérationnel. Les sportives sont entourées de nombreux mentors, partenaires institutionnels, experts métiers et financiers. Cette année, de nouveaux partenaires, comme ICECA Impact ou Ally Avocats, rejoignent d’ailleurs l’aventure.
Et ce n’est pas tout : la Banque Palatine s’implique en interne, à travers son service RH, qui dispense des formations au leadership féminin. EF Corporate Learning accompagne également les sportives dans le perfectionnement de leur anglais professionnel, tandis qu’Uniqlo prend soin de leur image avec un coaching vestimentaire.
Un héritage de Paris 2024
Au-delà des chiffres et des performances, le programme s’inscrit « dans une dynamique sociétale post-Jeux ». La Banque Palatine s’engage pour la « visibilité des femmes athlètes » de l’héritage Paris 2024. Son objectif : « chercher à accroître la visibilité et la reconnaissance des athlètes féminines. »
Des résultats concluants
Les précédentes éditions du Palatine Women Project ont été synonymes de succès. Maé-Bérénice Méité (patinage artistique) a lancé une plateforme de mise en relation dans le sport, Audrey Prieto (lutte) a repensé la conciliation entre vie pro et vacances scolaires, ou encore, comme vous le savez sans doute (on en parlait dans un précédent Women Sports), Myriam Benadda s’est imposée avec sa marque de sport de combat pour femmes ! Un échantillon des réussites concrétisées notamment grâce à ce projet.
Zoom sur les nouvelles sportives-entrepreneures et leurs projets
Victoire Andrier, ex-championne d’escalade de vitesse (3 titres nationaux, 2 médailles mondiales), souhaite créer des compétitions de référence, notamment de bloc, accessibles aux néo-grimpeurs et pratiquants.
Élisabeth Chevanne, ex-cycliste de haut niveau (4 podiums internationaux, titres mondial junior eteuropéen espoir), veut développer le cyclisme féminin via une entreprise pour professionnaliser le secteur et soutenir le Tour féminin des Pyrénées.
Siraba Dembélé, ex-handballeuse internationale (vice-championne olympique, championne du monde et d’Europe), porte un projet de solution autonome et mobile capable de fournir de l’eau de haute qualité partout sur Terre.
Laura Phily, ex-sportive de haut niveau en ski nautique (24 titres français, 5 européens), lance un projet dédié au développement personnel et professionnel des femmes. Elle poursuit ses activités : école de ski nautique, conseil immobilier indépendant et association Horse & Show pour performance et inclusion en équitation.
Allison Pineau, handballeuse internationale titrée (monde 2017, Europe 2018, JO 2021), est Brand Manager chez Natiyé. Elle souhaite promouvoir l’expertise et la notoriété de ce laboratoire guadeloupéen de cosmétiques 100 % naturels à base de plantes caribéennes contre douleurs musculaires et articulaires.
Camille Maire, cycliste en BMX race, double championne de France et d’Europe par équipe, médaillée de bronze européenne en individuel et remplaçante aux JO de Tokyo, porte un projet d’ouverture d’une micro-crèche près d’Avignon.
Marie Olive, ex-handballeuse pro, a fondé Studio 19, agence créative dédiée au sport. Elle souhaite la développer et la monter en gamme. Elle collabore déjà avec la Ligue féminine de handball, la FFHB, la FFR et des clubs élites.
Hongyan Pi, ex-n°2 mondiale de badminton, veut promouvoir ce sport via des projets à impact social, en développant des échanges structurés entre la Chine et la France : séjours d’études, camps d’entraînement, événements, marketing et actions sportives et culturelles.
Amina Tounkara, ex-joueuse de handball, veut transformer son association HAND’JOY en entreprise sociale pour créer le Campus HAND’JOY, un écosystème dédié aux futurs leaders du sport inclusif.
Anne Tran, championne d’Europe et double championne de France en double dames, projette de créer une salle dédiée au badminton et au padel à La Rochelle.