Marie-Josée Ta Lou est une athlète ivoirienne spécialiste des épreuves de sprint. En 2017, elle a participé aux VIIIes Jeux de la Francophonie à Abidjan, et y a remporté la médaille d’or avec ses compatriotes du relais 4×100 m féminin. Depuis, elle a conquis de nombreuses autres médailles et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Portrait d’une championne qui a soif de titres.
Portrait réalisé avec l’Organisaiton Internationale de la Francophonie (OIF).
Marie-Josée Ta Lou se passionne rapidement pour le sport, et plus particulièrement… le football ! Et oui, c’est sur les pelouses que l’athlète ivoirienne a fait ses premiers sprints en direction des cages. Son talent et sa vitesse attirent d’ailleurs l’attention d’une équipe féminine d’Abidjan qui souhaite la recruter. Mais son grand frère s’y oppose, craignant qu’elle ne se transforme en « garçon manqué ».
Ce n’est qu’au lycée, finalement, que Ta Lou se familiarise avec l’athlétisme, notamment le sprint. Elle commence à suivre des entraînements réguliers dans cette discipline en 2007, à 18 ans. En juin de la même année, elle intègre l’Équipe nationale de Côté d’Ivoire qui décroche la médaille de bronze au relais 4×100 m des Championnats d’Afrique de l’Ouest, au Bénin. C’est la naissance d’une championne : désormais, la gazelle ivoirienne voyage aux quatre coins du monde à la recherche de nouveaux podiums.
Sur la scène internationale, Ta Lou se fait particulièrement remarquer lors des Championnats d’Afrique 2012 où elle remporte deux médailles de bronze (200 m et 4×100 m) ; ainsi que deux ans plus tard, en 2014, où elle réitère de belles performances (argent sur 200 et 4×100 m, bronze sur 100 m). En 2015, aux Jeux Africains de Brazzaville, elle s’impose sur 100 et 200 m, et décroche une médaille de bronze au relais 4×100 m.

L’or pour écrire l’histoire à Tokyo
Durant les Jeux Olympiques de Rio, en 2016, Marie-Josée Ta Lou échoue au pied du podium pour quelques millièmes de secondes sur 100 m, et également sur 200 m. Deux quatrièmes places frustrantes, mais constructives. L’année suivante, aux VIIIes Jeux de la Francophonie, elle s’aligne sur le relais 4×100 m aux côtés de ses compatriotes ivoiriennes. Ensemble, elles dominent la finale devant les Camerounaises et les Canadiennes. Un mois plus tard, aux Mondiaux de Londres, Ta Lou fait le doublé en remportant l’argent sur 100 et 200 m. Elle reçoit dans la foulée le « Prix Mandela » de la meilleure sportive africaine de l’année 2017.
Elle élargit encore un peu plus son palmarès sur 100 m les saisons suivantes avec l’or aux Jeux Africains de Rabat en 2019, et le bronze aux Championnats du monde de Doha la même année.
A 31 ans, Marie-Josée Ta Lou vise désormais la gloire olympique. Si elle parvient à décrocher l’or à Tokyo l’été prochain, ou si elle monte sur le podium du 100 m, elle deviendra la première sprinteuse ivoirienne à être médaillée olympique sur la distance. Une véritable motivation pour elle. « Je veux laisser un grand héritage. Pas seulement aux filles ivoiriennes, mais à toutes les filles d’Afrique. Je veux leur montrer qu’elles peuvent faire de grandes choses en croyant en elles. »