Gruissan est un joyau du littoral méditerranéen connu pour son environnement naturel préservé et ses plages idylliques. Cette station balnéaire célèbre ses 50 ans en 2024. Un anniversaire célébré notamment avec un mois de mai mémorable. En plus du célèbre Défi Wind, qui accueille plus de 2 200 compétiteurs répartis entre Kite, Wing et Wind, le paradis de la glisse a été également une étape spéciale du passage de la flamme avec la double médaillée olympique, Camille Lecointre ! PAR RUBEN DIAS. Extrait du WOMEN SPORTS N°33.
C’était tout un symbole. Le 16 mai dernier, malgré un peu d’orage, des milliers de personnes avaient rendez-vous au port de plaisance de Gruissan. La flamme olympique, emblème intemporel des Jeux, est arrivée depuis la capitainerie, à bateau, dans les mains de Camille Lecointre. La double médaillée olympique (à Rio en 2016 et à Tokyo en 2021) a été choisie par la Fédération Française de Voile pour représenter « le littoral méditerranéen. J’ai été la capitaine du relais collectif. Il y avait environ 25 personnes entre licenciés, arbitres, handisports, bénévoles… C’était un immense honneur d’être porteuse du plus gros symbole des Jeux Olympiques, depuis des millénaires ! En plus sur un bateau. Me dire que je fais partie de cette belle famille, c’est génial », confie Camille avec un enthousiasme non dissimulé. L’occasion de célébrer les valeurs olympiques et de mettre en lumière le dynamisme de la station devant près de 10 000 spectateurs.
Gruissan, paradis de la glisse
Si la championne olympique a porté la flamme dans les bassins, ce n’est pas un hasard. La station, pilotée par son Directeur Général du Tourisme, Jean-Claude Méric, également vice-Président de la FFVoile, ne se contente pas d’être un havre de paix pour les amoureux de la nature. Depuis 22 ans, Gruissan devient le « Woodstock du windsurf ». Constituant le plus grand rassemblement de glisse au monde, le Défi Wind est incontournable. Une masse de riders amateurs prêts à dépasser leurs limites affrontent des champions, le tout supervisé par une équipe d’organisation aux petits soins… Que demander de plus ? Cette année, pour la 22e édition, 25 riders du Top 30 PWA Slalom et le Top 6 mondial PWA Slalom femmes ont convergé dans la station en mai dernier.
Le triptyque de la glisse n’a pas dérogé à la règle. En plus des 2 200 participants pour 3 disciplines, 30 000 visiteurs venus de 50 pays différents ont animé ce petit coin paradisiaque. La nouvelle édition du Défi Kite a notamment été une réussite. Des parcours de 10 à 20 km ont eu lieu sur le plus beau des spots de la ville, plage de la Vieille Nouvelle. « C’est génial comme événement. Réunir au– tant de monde. Une compétition où les pros courent contre des amateurs, c’est un bel exemple de rassemblement sportif », glisse Camille Lecointre. Des performances sportives, une ambiance unique, c’est le programme à chaque édition.
Un engagement pour le sport et l’écologie
Gruissan ne se distingue pas seulement par ses paysages enchanteurs et ses activités de glisse. La station est également un exemple en matière d’engagement écologique et de promotion des sports bleus. Gruissan fête ses 50 ans avec un regard tourné vers l’avenir, cherchant à promouvoir une pratique durable et respectueuse de l’environnement. La voile, en particulier, incarne cette philosophie : c’est une discipline qui allie plaisir, respect de la nature et innovation technologique.
En plus du passage de la flamme et du défi Wind, Gruissan accueille la 16e étape historique du Tour de France (Nîmes, pour 187kmà, le 16 juillet, ainsi que le Gruissan Beach Rugby : le plus grand tournoi de France de Rugby amateur sur sable (1000 compétiteurs), du 26 juillet au 28 juillet.
CAMILLE LECOINTRE EST PRÊTE POUR LES JO
Avec déjà deux médailles olympiques dans l’armoire à trophées, Camille Le- cointre disputera les JO de Paris 2024. À 39 ans elle a été sélectionnée par la Fédération française de voile avec son coéquipier Jérémie Mion, pour aller décrocher une 3e breloque (470 mixte). « La préparation se passe bien, explique d’abord la championne avant de pour- suivre. Nous nous entraînons à 100 % du temps sur le plan d’eau. » Consciente
d’être l’une des chances de médaille trico- lore, Camille l’assure « il y a une pression supplémentaire du fait que les Jeux se passent en France. La pression est portée sur nous au quotidien. Mais celle d’être favoris, on l’apprivoise. L’objectif pour nous est de faire encore mieux (qu’à Rio et Tokyo, NDLR.). On pense avoir le potentiel de le faire. L’or, ce serait le rêve ultime. On connait la difficulté et on s’y prépare en conséquence » conclut-elle.
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