Article tiré du magazine N°25. Par Kevin Carrière.
LE NÉOLOGISME
Le féminin de sélectionneur est logiquement sélectionneuse. Cette forme est attestée par les dictionnaires français. Pourtant, la Fédération française de football préfère employer le néologisme « sélectionneure ». Gageons que ce terme sera prochainement adoubé par l’Académie française.
LES PETITES ERREURS QU’ON COMMET TOUS
Une athlète qui pratique le judo est appelée une « judoka ». Pourtant, dans la presse et ailleurs, on retrouve plus souvent le terme « judokate ». Au point même que le Larousse indique : « on rencontre parfois le féminin judokate ». Pour l’autre art martial japonais, le karaté, c’est la même chose : le terme « karatékate » est employé régulièrement, mais la bonne version est « karatéka ».
ON PEUT UTILISER LES DEUX
Si dans le football féminin les termes « attaquante » et « gardienne » viennent instinctivement, quand vient la défense et ses membres, on peut légitimement hésiter entre « défenseure » ou « défenseuse ». Cette fois-ci, pas de piège : les deux termes peuvent être utilisés. À vous de choisir celui que vous préférez.
LE DILEMME
Maintenant, passons à la coach : « entraîneuse » ou « entraîneure », quel est le bon terme ? Comme basketteur qui devient basketteuse, entraîneuse est bien le féminin d’entraîneur. Pourtant « entraîneure », qui n’existe pas dans le dictionnaire, est plus souvent utilisé dans la presse. On peut l’expliquer car entraîneuse a une connotation péjorative. Il indique « une femme employée dans un établissement de nuit pour engager les clients à danser et à consommer ». Nous allons donc opter ici pour l’erreur volontaire en employant « entraîneure », sans attendre que le terme n’intègre officiellement le dictionnaire.