Une étude sur le rugby féminin, réalisée avec l’institut Kantar et dévoilée par Foncia, vise à comprendre la perception du rugby par les parents. 81 % se disent par exemple favorables à inscrire leur fils au rugby contre 66 % pour les filles. Les stéréotypes ont la vie dure.
Les parents sont donc plus frileux à inscrire leur fille au rugby que leur fils. Différents profils correspondent aux parents frileux pour leur fille : ceux qui ne s’intéressent pas du tout au rugby ; les jeunes parents, âgés de 25 à 34 ans (à 56 % favorables pour inscrire leur fille alors qu’ils y sont favorables à 81 % pour leur fils) et enfin les pères.
Puisque le rugby intéresse les Français (41 % montrent un intérêt pour cette pratique), l’étude émet quelques préconisations pour le promouvoir chez les femmes. La première est de mettre en avant le rugby féminin afin de montrer que c’est possible et de rassurer les parents. Ainsi 60 % des interrogés évoquent le poids des stéréotypes, notamment physique, comme frein à la pratique. 30 % pensent que le manque de sportives pour inspirer les plus jeunes pèse sur la pratique. La deuxième suggestion de l’étude est de faire du rugby masculin un allié. 39 % pensent qu’il faut se servir de la visibilité du rugby masculin pour promouvoir le rugby féminin et 40 % estiment que les joueuses devraient être plus médiatisées. Enfin, il faut structurer la pratique. Le manque d’accès à des équipes féminines et à des installations adaptées est identifié comme le principal frein au développement du rugby féminin.
L’étude a été menée en janvier 2024 auprès d’un échantillon national de 1.000 personnes, représentatif de la population française âgée de 25 à 64 ans (avec 45 % de parents d’enfants mineurs).