Selon une étude publiée par l’Insee, les femmes françaises sont de plus en plus nombreuses à pratiquer une activité physique ou à faire du sport, même si l’écart continue de se creuser avec les hommes, en particulier chez les plus jeunes.
Dans une étude publiée jeudi 23 novembre, l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (Insee) révèle que les Françaises sont de plus en plus nombreuses à faire du sport. En effet, en 2015, 45% des femmes de 16 ans et plus, résidant en France métropolitaine, déclarent avoir pratiqué au moins une activité physique au cours des douze derniers mois, contre seulement 40% en 2009. Par ailleurs, les femmes deviennent également plus assidues dans leur pratique puisque 32% d’entre elles font du sport au moins une fois par semaine en 2015, contre 26% en 2009.
Malgré tout, elles restent dans l’ensemble moins sportives que les hommes puisque, en 2015, 50% d’entre eux déclarent avoir pratiqué au moins une activité physique au cours de l’année écoulée. Plusieurs facteurs expliqueraient cette différence selon l’Insee, notamment le manque de temps ou la faible médiatisation du sport féminin.
Déficit d’activité physique chez les jeunes femmes
L’étude révèle également que les écarts hommes-femmes sont « particulièrement marqués » chez les jeunes : 50% des femmes de 16 à 24 ans déclarent pratiquer au moins une activité physique ou sportive dans l’année, contre 65% des jeunes hommes de cette tranche d’âge (15 points de différence contre seulement 5 sur la globalité de l’étude). Les difficultés de transport, le manque de temps et le manque d’offre ou de créneaux attrayants sont autant de raisons évoquées par l’Insee pour justifier ce fossé chez les jeunes.
Le type de ménage peut également influer sur les écarts : il est d’un seul point pour les personnes en couple sans enfant, de 4 points pour les personnes seules et de 8 points pour les femmes en couple avec enfant(s).
Des pratiques encore très sexuées
Parmi les pratiques sportives les plus plébiscitées par les femmes, l’Insee cite la danse (62%) et la gymnastique (79%), soit des sports qui sollicitent grâce, souplesse et agilité. En revanche, les femmes sont beaucoup plus rares dans les sports qui font appel à la force et à l’endurance. Par exemple, elles ne représentent qu’un tiers des pratiquants de tennis, de squash, de badminton et de tennis de table. Pire encore, elles ne représentent que 1/5ème des joueurs de sports collectifs (football, basketball, volley-ball, handball).