L’athlète transgenre Lia Thomas a réalisé de très bonnes performances dans les compétitions universitaires féminines aux États-Unis. Trop bonne pour la fédération américaine de natation (USA Swimming). Elle a durci les règles de participation pour les sportifs transgenres.
Des niveaux limites de testostérone ont notamment été mis en place. Des règles différentes s’appliqueront selon le niveau, élite ou non élite. Au niveau élite, la fédération évoque deux critères. D’une part, la « preuve que le développement physique antérieur de l’athlète, en tant qu’homme, et bien qu’atténué par toute intervention médicale, ne donne pas à l’athlète un avantage compétitif par rapport à ses concurrentes féminines cisgenres » (personnes s’identifiant à leur sexe biologique à sa naissance). D’autre part, « la preuve que la concentration de testostérone dans le sérum de l’athlète a été inférieure à 5 nmol/L de façon continue pendant une période d’au moins trente-six mois avant la date de la demande ». La NCAA, qui régit le sport universitaire, avait déclaré en janvier qu’elle appliquerait désormais les règles édictées par USA Swimming, ce qui pourrait barrer la route à la nageuse de l’université de Pennsylvanie des prochaines compétitions. Une rencontre de l’Ivy League, qui regroupe les universités les plus prestigieuses, est prévue courant février, et les championnats nationaux NCAA, en mars.