Eva Dourthe sera l’une des combattantes françaises à suivre ce dimanche 22 janvier à l’occasion de l’HEXAGONE MMA 6. C’est la première fois qu’elle combattra en France. À cette occasion, la jeune femme nous a accordé un entretien exclusif.
Pouvez-vous nous présenter l’événement ?
C’est un événement mondial, l’Hexagone MMA 6. C’est la plus grosse organisation française. L’évènement a déjà eu lieu en Allemagne, à Dubaï…
Pourquoi est-il important pour vous ?
J’ai une adversaire redoutable. Ça fait également quelque temps que je n’ai pas combattu car je ne trouvais pas de combat. Et surtout, c’est la première fois que je vais combattre en France. Autant dire que c’est une superbe opportunité. Il y aura ma famille qui pourra venir me souvenir.
Justement, quels sont les avantages de combattre à domicile ?
Il va y avoir ma famille, mes amis aussi. J’avoue que c’est très important, on se sent moins seule. Si dans le combat il y a un moment de moins bien, forcément on va être boostée par le public.
Connaissez-vous votre adversaire Stéphanie Page ?
Je la connais parfaitement. Elle a été neuf fois championne du monde en pieds-poings. C’est une adversaire qui s’annonce complexe, très difficile à battre. Je n’ai jamais encore combattu contre elle.
Qu’attendez-vous de ce combat ?
Étant donné que ça fait longtemps que je n’ai pas combattu, j’attends de retrouver de bonnes sensations, de prendre plaisir, surtout. Je suis à la recherche du dépassement de moi-même.
Que diriez-vous aux lecteurs de Women Sports pour les convaincre de venir ?
Le MMA est un sport qui est très peu connu. Beaucoup ont une image de « bagarre de rue », mais ce n’est pas ça. C’est beaucoup plus que ça. C’est très intéressant car c’est un mélange de plusieurs arts martiaux. Beaucoup de valeurs sont impliquées dans ce sport. Tant qu’on ne regarde pas, on ne peut pas comprendre.
Le MMA est légalisé depuis deux ans en France. Le MMA connaît un bon essor en ce moment. Je pense qu’il est appelé à être de plus en plus populaire.
5000 personnes sont attendues à l’événement. C’est la première fois que vous combattrez devant autant de monde. L’appréhendez-vous ?
Absolument pas. Quand je suis dans le combat, j’entends juste mon coach et à la rigueur les gens très proches, mais je suis dans une bulle, je n’entends rien. Je suis vraiment concentrée sur ce que je dois faire.
En savoir plus sur Eva Dourthe :
Quel est votre parcours sportif ?
J’ai commencé le judo à l’âge de 7 ans, et ce jusqu’à 21 ans. Après j’ai fait du rugby pendant 5 ans. En parallèle j’ai pratiqué du jiu jitsu bresilien (du combat au sol). J’ai également fait de la boxe anglaise. Puis, il y a 7 ans, j’ai débuté le MMA.
Comment êtes vous arrivée au MMA ?
Quand j’étais adolescente, je regardais les combats de MMA, et ça m’intriguait énormément. J’admirais les combattants et dans un coin de ma tête je me disais « j’aimerais trop essayer un jour. » Puis j’ai sauté le pas, et ça m’a plu directement.
Que vous apporte ce sport ?
Je suis quelqu’un qui se lasse très vite. Et c’est le seul sport dans lequel je ne me suis pas lassée ! Il y a toujours quelque chose à apprendre. Et surtout, c’est un sport hyper complet. Il peut autant y avoir de la boxe, que de la lutte, que du combat au sol… Techniquement et physiquement, c’est très complet.
Y-a-t’il des idoles qui vous ont inspirée ?
Particulièrement deux personnes je dirais. Il y a d’abord Ronda Rousey, qui a démocratisé le MMA. En plus elle était judoka. Elle était mon inspiration durant l’adolescence.
Ces dernières années, je suis plus inspirée par Cris Cyborg qui est humble, et qui a une façon de combattre particulière que j’aime beaucoup.
Quels sont vos objectifs ?
Je suis dans une optique différente de toutes les fois précédentes. Avant j’étais plus dans la performance, aujourd’hui je suis plus dans le plaisir. Gagner, bien sûr, mais je me mais moins la pression. Je veux vraiment tout donner, tout en me faisant plaisir. Avant, cette notion était un peu shuntée mais aujourd’hui ça change tout.
Que diriez-vous a une jeune fille qui rêve d’exceller dans le MMA ?
Il faut rien lâcher. Il y a la lutte, le sol, la boxe… On progresse tout doucement. Il faut se donner un point d’arrivée et ne jamais baisser les bras. Et n’hésitez pas à vous inspirer d’un modèle.