L’organisation Foot Unis, le syndicat des clubs français de football professionnel, et l’U2C2F (association des clubs amateurs employeurs et de tous les footballs) adoptent une recommandation patronale inédite pour accorder de nouveaux droits aux joueuses qui donnent naissance à un enfant durant leur carrière.
Cette décision « des employeurs du football féminin constitue un évènement fondateur et une avancée historique pour la professionnalisation de la pratique féminine du football », soulignent les deux parties. Ils adoptent trois grands axes de protection de ses salariées sportives. Le premier concernera un maintien de salaire total durant 90 jours pour tout arrêt de travail, sans carence, ni condition d’ancienneté. Un point qui permet aux joueuses d’aborder le début d’une grossesse.
Le deuxième est l’engagement des clubs de compléter jusqu’à 4 fois le plafond des indemnités de la sécurité sociale durant les 16 semaines de congé légal de maternité, ainsi que sur les trois mois suivant la grossesse. Une somme pouvant donc aller jusqu’à environ 13.000 € bruts par mois, ce qui dépasse largement la moyenne de salaire des joueuses professionnelles (entre 2 500 et 3 000 € mensuels).
Jusqu’à 4 fois le plafond des indemnités de la sécurité sociale
Enfin, le troisième point adopté par Foot Unis est « la subrogation généralisée ». Les employeurs se substitueront à la sécurité sociale et iront eux-mêmes se faire rembourser auprès de l’organisme social. « Il nous paraissait essentiel que les joueuses bénéficient de garanties, explique l’organisation. Durant un maximum de neuf mois, elles pourront toucher un salaire complet puis jusqu’à 4 fois les indemnités de la sécurité sociale. C’est une démarche positive de notre part, qui ne remplace pas le dialogue social toujours en cours pour la convention collective. C’est une première brique pour, déjà, assurer ces droits. »
« Au moment où le football féminin franchit une étape cruciale vers la professionnalisation, la protection des joueuses devient une priorité absolue pour Foot Unis et l’ensemble des clubs, indique Laurent Nicollin, président du Montpellier Hérault Sport Club et de Foot Unis. Nous avons donc pris l’initiative de mettre en place cette recommandation patronale qui comporte des avancées majeures et garantit de nouveaux droits aux joueuses. Notre objectif est de fournir à chaque joueuse une protection en adéquation avec les attentes et les réalités du football féminin, leur permettant ainsi d’exercer leur métier dans un environnement serein. »
La Ligue féminine, c’est pour bientôt !
Foot Unis, la Fédération française de football (FFF) et l’UNFP, syndicat des joueurs et joueuses professionnelles, discutent des contours de la future convention collective de la LFFP (Ligue Féminine de Football Professionnel). Les acteurs espèrent la signer pour le 1er juillet, date de lancement de la nouvelle Ligue professionnelle dirigée par Jean-Michel Aulas, au sein de la FFF, qui viendra encadrer le développement des Championnats de France professionnels féminins (D1 et D2).