Megan Rapinoe est connue pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. Et encore moins quand ça touche des sujets aussi sensibles. La joueuse phare des États-Unis a passé un gros coup de gueule après les révélations d’abus sexuels et de maltraitances en NWSL (championnat de football féminin américain).
Un rapport rédigé par Sally Yates, ancienne Procureure générale des Etats-Unis, fait entendre la voix de plus de 200 joueuses du championnat américain. Et les conclusions, publiées en ce début de semaine, sont effrayantes. En effet, ce rapport a établi «des commentaires à connotation sexuelle, des avances, des attouchements non désirés et des rapports sexuels forcés au sein de la Ligue nord-américaine (NWSL) et même dans des structures dédiées aux jeunes joueuses ».
Un choc pour toutes les joueuses, et évidemment Megan Rapinoe. «C’est difficile pour tout le monde dans l’environnement du football féminin. J’espère que cela sera l’occasion de s’assurer que des choses pareilles n’arrivent plus jamais», a-t-elle déclaré, demandant à la Fifa et les fédérations nationales de mieux protéger les joueuses.
«Elles n’ont pas du tout protégé les joueuses pendant toutes les années où cela se produisait. Chaque année, il y avait de nouvelles révélations concernant des entraîneurs (…) Que cela soit pour la Fifa ou les fédérations, il faut un système de signalement efficace en lequel les joueuses aient confiance ». Puis elle a conclu : « Nous sommes en colère et épuisées mais solidaires et unies. C’est triste à dire mais d’une certaine façon, nous avons l’habitude d’être confrontées à des choses de ce genre».