Cléopâtre Darleux, gardienne de l’équipe de France féminine de handball (depuis 2008), et du Brest Bretagne Handball depuis 2016, s’apprête à disputer avec les Bleues le Mondial, qui débute ce mercredi. L’occasion pour la championne olympique 2020 de nous parler des ambitions de l’équipe. Rencontre.
WS : Vous avez été sacrée championne olympique cet été, à Tokyo. Comment c’était ?
Cléopâtre Darleux : C’était absolument génial. C’était en fait un objectif que l’équipe avant en tête depuis longtemps. On a vu nos homologues masculins remporter cette compétition à plusieurs reprises avant-nous alors forcément… Ça nous faisait rêver. Nous avons construit nos victoires, compétitions après compétitions, jusqu’au graal. C’était une véritable consécration. Même à titre personnel, les Jeux représentaient mon objectif d’après-grossesse.
J’avoue qu’on ne s’est pas rendu compte de suite de ce qu’il se passait. Il restait 2/3 minutes de jeu, on avait 5 buts d’avance… On sait qu’on est championnes olympiques et à la fois on se regarde toutes entre nous, et on se dit que ce n’est pas possible. On ne réalise pas que ce qu’on a fait a été exceptionnel. C’est qu’une fois arrivées en France, lorsqu’on peut partager ce titre avec tout le public qu’on ce rend compte de ce qu’on a fait.
Ce titre a-t-il donné (encore plus) confiance en l’équipe de France ?
Bien sûr. Avec la volonté et le travail, on voit qu’on arrive à faire des choses exceptionnels. On a déjà fait du très beau travail sur toutes les dernières compétitions, et on voit qu’on arrive toujours à avoir un très bon niveau. De petites jeunes arrivent dans l’équipe, avec un énorme potentiel. L’équipe évolue, engrange de l’expérience, construit son niveau. Elle évolue dans le bon sens.
Vous avez dominé la Hongrie en préparation au Mondial qui débute ce mercredi. Comment avez-vous senti l’équipe ?
C’est un bon présage. Nous avons dominé la Hongrie, qui était diminuée, avec beaucoup d’absentes. Mais peu importe. Ça fait seulement du bien de gagner des matchs, et c’est de bonne augure pour la suite. Encore une fois, nous avons beaucoup de jeunes dans le groupe, qui, pour certaines, vont disputer leur première compétition à ce niveau. Elles arrivent avec encore plus d’envie, et nous donnent envie de gagner, de remporter leur premier titre, leur première médaille.
Personnellement, j’ai été laissée au repos car j’avais une petite tension musculaire, mais ça va désormais très bien. Je suis prête pour la suite !
Quels sont les objectifs pour le Mondial ?
C’est une question difficile à répondre, puisque nous n’en avons pas encore parlé entre nous. Personnellement, je dirais déjà d’accéder au dernier carré. Ça s’annonce difficile, nous avons des poules assez compliquées. Ensuite, tout se jouera sur deux matchs.
On y croit !