La Fédération Française de Tennis a laissé entendre qu’elle n’inviterait pas Maria Sharapova au tournoi de Roland-Garros 2017 alors que la suspension de la Russe pour dopage se termine un mois avant le début de la compétition.
Si la joueuse de tennis russe Maria Sharapova s’est déjà vu offrir une wild-card (invitation) pour les tournois de Stuttgart (24-30 avril), Madrid (7-14 mai) et Rome (14-21 mai), le pass pour Roland-Garros 2017 (28 mai – 11 juin) semble bien moins certain. En effet, ce jeudi, la Fédération Française de Tennis (FFT) a annoncé qu’elle envisageait de ne pas inviter la Russe, suspendue depuis le 26 janvier 2016 pour avoir été contrôlée positive au meldonium – produit interdit par l’Agence Mondiale Antidopage – pourtant autorisée à retrouver les courts à partir du 26 avril.
« Nous préférons qu’elle revienne complètement réhabilitée », a expliqué Bernard Giudicelli, nouveau président de la FFT, tout en précisant cependant que la décision définitive n’était pas encore prise. Il faut dire que l’instance nationale du tennis français fait de l’intégrité des joueurs un de ses engagements les plus forts. L’invitation de l’ancienne numéro 1 mondiale serait donc un peu paradoxale eu égard au montant investi dans la lutte anti-dopage, comme le précise Giudicelli.
De son côté, Maria Sharapova a demandé à rencontrer la FFT, a indiqué son président vendredi. « Nous allons la rencontrer, écouter ses arguments et ensuite nous en parlerons avec Guy (Forget, le directeur de Roland-Garros, ndlr) et nous prendrons une décision », a-t-il expliqué à l’AFP.
Sans cette wild-card, la participation de la Russe au célèbre tournoi parisien (qu’elle a par ailleurs remporté à deux reprises en 2012 et 2014) est plus que jamais compromise. En effet, à défaut de clémence de la part de la FFT, Maria Sharapova, actuellement sans classement WTA, devra remporter le tournoi de Stuttgart quelques semaines avant Roland-Garros afin de récolter le nombre de points suffisant pour lui permettre d’accéder aux phases de qualifications.
Pour rappel, Maria Sharapova n’a plus joué en compétition depuis les quarts de finale de l’Open d’Australie en janvier 2016 où elle s’était inclinée face à l’Américaine Serena Williams. D’abord suspendue 2 ans par la Fédération Internationale de Tennis, sa sanction avait été ramenée à 15 mois par le Tribunal Arbitral du Sport en octobre dernier.