Pour les Françaises, les Championnats du monde de biathlon se sont conclus sur un bilan mitigé.
Marie Dorin-Habert, aux avant-postes durant toute la course de la mass-start avant de s’effondrer, a limité la casse avec une 7e positon mais elle repart de Hochfilzen sans podium individuel, se contentant de deux breloques sur le relais mixte (argent) et le relais dames (bronze), un an après avoir été la grande dame de l’édition 2016 (6 médailles dont 3 en or). « Je ne m’en veux pas sur cette course. J’étais moins forte que les autres, c’est tout, a réagi la chef de file ds Bleues. Il n’y a pas de déception. Même avec le plein au tir, je me serais fait doubler dans le dernier tour, parce que je n’étais vraiment pas bien. Cela se finit quand même sur une bonne note même s’il n’y a pas de médaille. J’étais juste moins forte.«
A un an des jeux Olympiques, Marie Dorin s’est déjà projetée vers la saison prochaine et envisage des changements dans son organisation pour ne pas revivre les mêmes échecs, elle qui a passé deux semaines à l’écart du groupe France avec sa petite fille et sa famille. « J’aimerais m’entraîner moins et mieux parce que j’ai moins de temps de récupération que les autres, a-t-elle expliqué. L’enfant demande beaucoup plus de temps, il faut trouver un compromis. » La Française devra aussi apprendre à maîtriser ses émotions après avoir lutté, en vain, contre un mental particulièrement friable à Hochfilzen. « Il faut que je me focalise sur moi et que je ne me fasse pas polluer par des choses extérieures, que je reste dans ma bulle« , a-t-elle reconnu.
La mass start n’a pas non plus souri à Anaïs Chevalier (13e). Mais la révélation de la saison côté français repart tout de même d’Autriche avec 3 médailles (argent du relais mixte, bronze du relais dames et de sprint) et a pris date pour l’avenir.