Les instantes dirigeantes du golf mondial ont annoncé mardi un changement de règles visant à réduire l’usage de la vidéo en compétition. Cette décision intervient à la suite d’une pénalité vivement contestée infligée à l’Américaine Lexi Thompson au Ana Inspiration début avril, la privant d’une victoire quasi-certaine.
Si la technologie vidéo améliore l’expérience visuelle des téléspectateurs, elle ne doit pas venir perturber ou influencer le cours de la compétition. C’est ce que les instances dirigeantes du golf mondial ont souhaité clamer haut et fort mardi en annonçant des limites à l’usage de la vidéo. L’Association américaine de golf (USGA) et la Royal And Ancient (R&A) qui gère le golf mondial, ont notamment signalé qu’elle ne serait désormais plus utilisée que pour la recherche de preuves indétectables à l’œil nu. Le jugement du joueur lorsqu’il place la balle sur le green sera donc accepté, même si la vidéo démontre qu’il était inexact par la suite.
« Le golf a toujours été un jeu intègre et nous voulons nous assurer que l’accent reste le plus possible sur le jugement raisonnable des joueurs plutôt que sur ce que la technologie vidéo peut montrer », a expliqué Martin Slumber, président de R&A.
Cette décision intervient à la suite d’une polémique qui a vu le jour début avril au Ana Inspiration, premier tournoi du Grand Chelem féminin. Pour rappel, alors qu’elle était en tête du classement et qu’il ne restait que six trous à jouer, l’Américaine Lexi Thompson s’est vue infliger une pénalité de 4 coups après qu’un téléspectateur, très attentif, ait envoyé un courrier électronique aux organisateurs du tournoi faisant état d’une infraction au règlement commise par la golfeuse. Cette dernière aurait avancé de quelques centimètres l’endroit d’où elle devait putter au trou n°17.
Cette décision arbitrale avait alors suscité une vague de mécontentement autour du parcours et sur les réseaux sociaux. Même Tiger Woods, le joueur le plus célèbre de la planète, avait témoigné son soutien à sa compatriote Lexi Thompson. « Des spectateurs chez eux ne sont pas des arbitres », avait ainsi tweeté l’ancien numéro 1 mondial.