Dongfeng, skippé par Charles Caudrelier, a terminé 3ème de la première étape de la Volvo Ocean Race 2017-2018. Alors qu’il était sorti en tête de la baie d’Alicante dimanche 22 octobre, l’équipage franco-chinois a perdu énormément de vitesse lors de la première nuit et s’est retrouvé en queue de flotte au passage de Gibraltar. S’en est alors suivie une véritable course contre-la-montre pour remonter chaque bateau et terminer sur le podium à Lisbonne. Retour sur une première étape riche en émotions avec les deux femmes du Team, la Française Marie Riou et la Néerlandaise Carolijn Brouwer.
« Cette 3ème place, on la vit presque comme une victoire », déclare Carolijn Brouwer. En effet, il y a quelques jours, difficile d’imaginer Dongfeng Race Team franchir la lignée d’arrivée de la première étape de la Volvo Ocean Race 2017-2018 derrière Vestas 11th Hour Racing, grand vainqueur de ce premier round, et à quelques minutes seulement de MAFPRE. Pourtant, l’équipage franco-chinois skippé par Charles Caudrelier est monté sur la 3ème marche du podium à Lisbonne. Satisfait et soulagé.

Sortis les premiers de la baie d’Alicante le 22 octobre, les marins de Dongfeng n’ont pas tardé à perdre de la vitesse. « Nous sommes en tête et, en fin d’après-midi dimanche, nous touchons quelque chose », raconte le skipper français. Le VOR 65 rouge et blanc aux couleurs de Dongfeng perd du rythme, de la vitesse. Cette complication assortie de « quelques mauvais choix stratégiques », notamment dans les voiles, et l’équipage franco-chinois se retrouve à fermer la marche de la flotte à l’approche de Gibraltar. « La Méditerranée a été très compliquée pour nous, commente Carolijn Brouwer, 44 ans. Puis, une fois dans l’Atlantique, on a commencé à reprendre de la vitesse. Et quand tu avances bien, c’est plus facile de prendre les bonnes décisions en termes de navigation ».
« L’équipage est resté optimiste et concentré »
À partir de là, le but de Dongfeng était simple : maintenir la vitesse du bateau ainsi retrouvée et remonter chaque équipage, les uns après les autres. « On a eu des moments très durs mais tout le monde est resté optimiste et concentré. On a très bien travaillé en équipe et je crois que l’on peut être très contents de la façon dont on a navigué », se réjouit Carolijn.

Pour remonter dans le classement, l’équipage de Charles Caudrelier a une nouvelle fois fait appel à son esprit d’équipe. Le come-back du bateau franco-chinois a mobilisé tous les marins à bord, quasiment à temps plein. « On a tous très peu dormi. Sur les 7 jours de navigation, je crois que j’ai dormi deux fois 4 heures d’affilée. Le reste du temps, j’étais appelée sur le pont pour les manoeuvres et les changements de voiles. On s’est tous aidés entre nous », explique la navigatrice Néerlandaise. Un effort collectif payant qui a permis à l’équipage de prendre cinq précieux points pour entamer la compétition.
« La Volvo commence vraiment maintenant »
Pour Carolijn, Alicante-Lisbonne reste cependant une étape particulière de la Volvo Ocean Race. D’abord, parce qu’il s’agit d’une étape courte [ndlr : 1.450 milles nautiques, soit environ 2.700 km, contre 7.600 milles nautiques, soit environ 14.000 km pour la plus longue étape entre Auckland et Itajai, prévue pour durer plus d’une vingtaine de jours]. Ensuite, car les bateaux restent encore près des côtes ce qui peut avoir de l’influence sur les décisions de navigation. « Je sais que cette première étape compte dans la course, elle nous rapporte des points et c’est tant mieux. Mais, dans ma tête, la Volvo Ocean Race va vraiment commencer maintenant », explique-t-elle, « sur les étapes longues ».

Dimanche 5 novembre, Dongfeng Race Team et ses concurrents vont en effet mettre le cap sur l’Afrique du Sud, direction Cape Town. Une étape de 7.000 milles nautiques (environ 13.000 km), « l’inconnu » pour Marie Riou, l’autre femme de l’équipage, spécialiste des régates mais encore novice de la course au large. « C’est presque quatre fois ce que l’on vient de faire », réalise-t-elle, amusée.
Mais les deux femmes l’assurent : les batteries sont rechargées ! « On a envie d’y retourner ».
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