Dans L’Expresso Latte (BeINSport) ce samedi 14 mars, témoignage fort de la basketteuse internationale française, Sandrine Gruda qui joue dans le club italien Famila Basket Schio. Elle évoque les mesures exceptionnelles prises en Italie suite à la crise sanitaire du COVID-19.
« A Schio, on est confiné chez nous, pas d’entraînement, on reste à la maison, on ne peut pas faire de footing (…) on est immédiatement arrêté par la Police (…) pour se rendre dans un supermarché il faut être muni d’un document officiel. Une fois arrivé au supermarché, 30 personnes à la fois sont autorisées à entrer (…) une personne sur deux porte un masque, l’atmosphère est un peu tendue, nous n’avons plus de contact avec l’extérieur, c’est assez spécial. »
Elle poursuit et explique cette situation difficile en Italie : « On peut se déplacer pour aller à l’hôpital, faire nos courses, aller à la pharmacie et aller sur notre lieu de travail. Et en cas de contrôle par la police, notre employeur est appelé pour vérifier nos dires, si c’est faux, on peut écoper d’une amende et d’années d’emprisonnements. »
En tant que basketteuse professionnelle, Sandrine Gruda espère plus de clarté sur la suite de sa saison : « Je suis très axée sur la santé publique mondiale qui pour moi est une priorité, mais visiblement ce n’est pas le parti pris des personnes qui dirigent les grandes instances du sport (…) par exemple je reviens d’un déplacement à Prague qui n’aurait pas dû avoir lieu car nous sommes une équipe italienne et nous n’aurons pas dû avoir l’autorisation de voyager. Le championnat italien de basket est suspendu jusqu’au 3 avril (…) l’Euroligue a suspendu ses matchs sans avoir plus de précision sur l’annulation ou pas de la saison (…) le plus irritant c’est de ne pas savoir (…) On a tous consciences que la santé publique est prioritaire mais ne pas savoir la suite de la situation et pour notre saison c’est un peu irritant. »
Sandrine Gruda conclut sur un éventuel report des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 : « Faire les Jeux ou pas, ça aura des conséquences pour la suite, si on doit continuer à s’entrainer, comment nous serons traités… Un report en 2021 est possible, j’essaie d’envisager tous les scénarios possibles, parce qu’aujourd’hui le sport n’est pas la priorité. »