Du haut de ses 12 ans, Yu Zidi fascine et interroge. En lice cette semaine aux Mondiaux de natation à Singapour, la Chinoise a atteint la finale du 200 m papillon et manqué de peu le podium sur le 200 m 4 nages. Des performances exceptionnelles qui pourraient pousser World Aquatics à revoir sa réglementation sur l’âge minimum en compétition.
Actuellement fixé à 14 ans, ce seuil peut être contourné via des exemptions, comme cela a été le cas pour Yu, grâce à des minima très stricts atteints en amont. « Je ne pensais pas qu’une fille de 12 ans y parviendrait », a reconnu Brent Nowicki, directeur général de la fédération, qui envisage désormais d’instaurer de nouveaux garde-fous. Surnommée « la petite fille d’acier », la collégienne avait déjà marqué les esprits en mai, lors des championnats de Chine, avec un 400 m 4 nages chronométré en 4’35’’53 – un temps qui l’aurait placée 4e aux JO de Paris. Si son ascension impressionne, elle relance aussi un débat délicat : jusqu’où faut-il encourager la précocité chez les jeunes athlètes, sans compromettre leur santé physique et mentale ? Une question que la natation mondiale ne peut désormais plus éviter.