Dimanche 8 avril, 55.000 coureurs s’élanceront à l’assaut du Schneider Electric Marathon de Paris pour couvrir la mythique distance des 42,195 km dans les rues de la capitale. Parmi eux, 25% de femmes. Zoom sur leur pratique, leurs besoins et ressentis.
Les femmes représentent un quart des runners inscrits au marathon de Paris, édition 2018 (8 avril). C’est bien, mais il faut encore faire tomber quelques barrières pour faire mieux et tendre vers des statistiques plus conformes à la réalité de la pratique. L’institut Kantar TNS a réalisé une étude du 22 au 30 janvier 2018 pour FDJ auprès d’un échantillon représentatif de 1.501 femmes et de 500 hommes âgés de 16 à 65 ans, par Internet. Face au sport, les femmes sont-elles les égales des hommes ? En terme de pratique, oui ! 84% des femmes interrogées affirment pratiquer une activité physique ou sportive dans la vie de tous les jours ou en vacances… contre 89% chez les hommes. Les femmes se révèlent en revanche moins intéressées que les hommes par les grands événements sportifs : elles sont tout de même 56% à se pencher sur la question sans s’avouer passionnées (9%). Pour la majorité des femmes interrogées, le sport est avant tout une activité à pratiquer pour son bien-être (65%), pour améliorer sa santé et son physique (55%), pour s’amuser (50%) ou pour partager (26%). Seul 21% du panel concède son amour de la compétition.
Pour 43% d’entre elles, la motivation vient de leur environnement. 29% seulement cherchent l’inspiration auprès d’un coach virtuel. Dans le même temps, 28% pratiquent leur sport, quel qu’il soit, dans des structures privées. Pour preuve, Club Med Gym compte parmi ses adhérents 52% de femmes et 48% d’hommes. «Au-delà des conditions de pratique, les femmes laissent entrevoir un rapport ambigu au sport», assure Kantar TNS. Les freins ? C’est, assure l’étude, un blocage intrinsèque qui s’exprime de manière intérieure : 48% d’entre elles ne se sentent pas à la hauteur, 51% n’aiment pas leur apparence lorsqu’elles pratiquent leur sport. 37% ont peur du regard des autres…
Pour le Schneider Electric Marathon de Paris, qui ne cache pas son ambition d’accueillir 30% de femmes sur sa ligne de départ à moyenne échéance, cette étude ouvre de nouvelles pistes. L’expérience fait naître de sérieux espoirs : en six ans, le peloton du Fitbit Semi de Paris est passé de 17 à 35% de femmes et de nombreux 10 km comme ceux de Run In Lyon ou Run In Marseille comptent désormais autant de femmes que d’hommes.
Nouveauté : un finish plein de suspens !
Pour la première fois, le départ des élites féminines sera avancé d’une quinzaine de minutes sur celui des hommes. L’objectif : que le premier homme et la première femme s’affrontent jusqu’aux derniers mètres pour franchir l’arrivée avant l’autre ! Un duel prometteur et à la clé une prime de 5.000 € pour celle ou celui qui réussira ce challenge.