Les femmes représentent moins de 8 % des parieurs en paris sportifs et un peu plus de 10% en paris hippiques. C’est le constat de l’Autorité Nationale des Jeux en 2020. Comment expliquer ces chiffres? Plusieurs facteurs semblent être déterminants.
L’histoire.
Historiquement les femmes ne prenaient que très peu part aux paris sportifs ou courses hippiques en tant que parieuses. Elles n’étaient en effet pas décisionnaires des placements de leur argent. Le pari sportif était donc comme beaucoup d’autres activités “une histoire d’hommes”. Il est évident que pendant de longues années, le poids historique de l’absence de liberté financière des femmes a pesé sur les mentalités. Aujourd’hui on peut se demander pourquoi ces chiffres sont-ils toujours aussi bas? Particulièrement dans les sports équestres et hippiques où les femmes représentent plus de 90% des adeptes.
Les paris sportifs seraient-ils réservés aux hommes?
Plus que les résultats de l’Autorité Nationale des Jeux sur la répartition homme, femme au sein des parieurs sportifs, il est intéressant de se rendre sur les réseaux sociaux, dans les groupes de conseils et pronostics. Force est de constater que les femmes se font une place de plus en plus importante grâce à leurs résultats et à leur présence exponentielle. La bonne surprise se trouve aussi du côté des réactions masculines. Sur l’ensemble des commentaires et post que nous avons pu parcourir, on observe majoritairement un grand respect et une certaine “ouverture du cercle”. Oui, l’analyse d’une femme sur des matches de football peut être plus pertinente que celle d’un homme. On peut sûrement remercier l’effort des médias pour promouvoir le sport féminin et installer des femmes aux commentaires de grands évènements sportifs comme la coupe du monde.
Les bookmakers font-ils des efforts pour séduire une audience féminine?
Nous avons regardé des centaines et des centaines de contenus diffusés au cours de ces dernières années sur différents supports. La réponse est rapide : Non, aucun bookmaker n’a pour le moment tenté d’axer sa stratégie sur un public féminin. Seuls quelques spots publicitaires, bannières et offres spécifiques étaient orientés de telle manière lors de la dernière coupe du monde féminine en France. Un effort trop maigre pour espérer séduire de nouvelles clientes sur le long terme. Depuis cet engouement médiatique, les efforts des opérateurs ont quasiment disparu. Plus aucun pari gratuit ou autre promotion n’est aujourd’hui à recenser.
La répartition homme/femme du nombre de parieurs semble pouvoir évoluer à condition que les bookmakers souhaitent réaliser les efforts pour faire adhérer la gente féminine à cette pratique. Sans cette étape, la situation ne devrait évoluer que très lentement ou pas du tout. Certains pays comme l’Angleterre sont la preuve que les choses peuvent rester similaires malgré la maturité du marché.