La Sud-africaine Caster Semenya a très largement remporté mardi le 1.500 mètres des Jeux du Commonwealth qui se tiennent du 4 au 15 avril à Gold Coast en Australie. Une domination qui ravive le débat sur les athlètes féminines «hyper-androgènes» qui sécrètent naturellement trop de testostérone.
Caster Semenya a complètement survolé mardi l’épreuve du 1.500 mètres des Jeux du Commonwealth, organisés à Gold Coast en Australie (4-15 avril). L’athlète sud-africaine de 27 ans l’a emporté en 4 min 00 sec 71/100e, devant la Kényane Beatrice Chepkoech (+ 2 sec 38/100e) et la Galloise Melissa Courtney (+ 2 sec 73/100e). Au passage, elle a amélioré d’1 seconde 10/100e le record national de la distance, détenu par sa glorieuse compatriote Zola Budd (la coureuse aux pieds nus) depuis 1984. Caster Semenya remporte sa première médaille aux Jeux du Commonwealth, qui vient compléter une collection déjà bien garnie avec, entre autres, trois titres mondiaux sur 800 m (2009, 2011 et 2017) et deux titres olympiques sur la même distance (Londres 2012 et Rio 2016).
Mais la victoire de Caster Semenya a ravivé les débats sur les athlètes féminines «hyper androgènes» qui sécrètent naturellement trop de testostérone, une hormone mâle aussi utilisée comme un produit dopant. La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) estime en effet qu’elles sont favorisées et souhaiteraient qu’elles suivent des traitements médicaux pour réduire leur testostérone et ainsi avoir le droit de participer aux compétitions. Cela a été le cas pour Semenya avant que le tribunal arbitral du sport (TAS), saisi il y a deux ans par une autre athlète hyper-androgène – l’Indienne Dutee Chand – ne suspende ce règlement. Début janvier, il a été suspendu pour six mois de plus.