L’équipe de France affronte la meilleure équipe du monde en demi-finale de l’Euro en Suède. Une qualification face à la Norvège serait un exploit majuscule pour les vice-championnes olympiques.
C’est très simple. Jamais les Françaises n’ont battu les Norvégiennes dans un match-couperet d’une grande compétition, le dernier échec datant de 2011 en finale du Mondial. Même en match amical, rarement elles les ont dominées. Cette année, les deux équipes se sont déjà rencontrées à trois reprises. Le bilan ? Un nul et trois défaites. « C’est le moment d’inverser la tendance« , estime le sélectionneur Olivier Krumbholz.
La Norvège est un modèle pour tout le monde, notamment pour la France. « On les a beaucoup copiées, notamment en défense, en essayant d’intégrer dans notre dispositif nos propres qualités. C’est une équipe exemplaire au niveau de la condition physique. Nos joueuses l’ont parfois appris à leurs dépens, mais ça progresse. En France, trop souvent quand on est fatigué on se couche alors qu’elles, elles vont courir« , convient Krumbholz. « On a une arme, c’est la puissance physique. On est plus costaud qu’elles et on a bien l’intention de leur faire comprendre. Il faudra mettre ce qu’il faut en défense pour qu’elles ne puissent pas jouer vite« , annonce le sélectionneur.
Depuis leur médaille d’argent de Rio, les Bleues ne font plus de complexe contre aucune équipe. Championnes d’Europe et du monde en titre, les Norvégiennes, elles, ont appris au Brésil qu’elles n’étaient pas invincibles en perdant leur titre en demi-finale contre les Russes. Mais vaincre la Norvège et jouer une première finale à l’Euro, après les médailles de bronze de 2002 et 2006, serait un exploit tant cette nation domine le handball féminin. En 30 compétitions depuis leur premier podium (argent) aux Jeux de Barcelone en 1992, les Norvégiennes sont montées 23 fois sur le podium (11 or, 7 argent, 5 bronze). A l’Euro, elles ont disputé toutes les finales depuis quatorze ans : cinq gagnées et deux perdues.